Can. 2011. Drame de moeurs de Benoît Pilon avec David Boutin, Sophie Desmarais, Isabel Richer. Un ex-délinquant, devenu entrepreneur en gestion de déchets à Montréal, est confronté à ses démons en voulant sauver une adolescente toxicomane qui fait le trottoir pour un gang de rue. Portrait social dur et réaliste. Bonne tension dramatique, malgré quelques éléments convenus dans le récit. Réalisation précise, évocatrice. Interprètes convaincus. (sortie en salle: 21 octobre 2011)
Un ex-délinquant, devenu entrepreneur en gestion de déchets à Montréal, est confronté à ses démons en voulant sauver une adolescente toxicomane qui fait le trottoir pour un gang de rue. Portrait social dur et réaliste. Bonne tension dramatique, malgré quelques éléments convenus dans le récit. Réalisation précise, évocatrice. Interprètes convaincus. (sortie en salle: 21 octobre 2011)
Portrait social dur et réaliste signé Benoît Pilon (CE QU'IL FAUT POUR VIVRE), DÉCHARGE possède une bonne intensité dramatique, malgré quelques éléments convenus dans le récit. Lequel rappelle sous plusieurs aspects celui de MA FILLE, MON ANGE d'Alexis Durand-Brault, écrit par le coscénariste Pierre Szalowski. En faisant du protagoniste un vidangeur, les auteurs en profitent pour illustrer sur le mode de la métaphore l'état de déliquescence de la société de surconsommation, et de certains individus vulnérables, naïfs, tombés sous la coupe de bandes criminelles sans scrupules qui les considèrent comme des objets échangeables et jetables. Bien servis par une mise en scène précise, évocatrice, les interprètes font tous montre de conviction, en particulier la jeune Sophie Desmarais, découverte dans CURLING de Denis Côté.
Texte : Louis-Paul Rioux
Odile Tremblay - Le Devoir
Pilon peine (...) à plonger dans les abîmes violents et intenses de ses personnages, faute d'un scénario bien ficelé et d'une vraie connaissance du milieu. Le rythme, au départ prenant, s'essouffle çà et là et les dialogues ne sont pas à la hauteur de la charge, de la pulsion qu'appelle le thème.
André Duchesne - La Presse
Forte, solide sans être pour autant inventive, la mise en scène laissera davantage de traces dans l'esprit, par (...) cette façon de filmer Montréal de loin pour nous rappeler que l'action se situe dans un quartier populaire. (...) la plus grande force du film tient dans le jeu crédible (...) des trois acteurs principaux.
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
(...) Pilon a opté pour une mise en scène simple, crue et dépouillée. La caméra bouge (...), cherchant l’émotion pure. Le tout est magnifiquement interprété (...). Malgré ces belles qualités, le film tarde à lever et ne parvient jamais à émouvoir autant qu’il aurait dû.
Véronique Harvey - 24 Heures
David Boutin est (...) irréprochable dans ce rôle profond (...) taillé sur mesure pour lui, tandis que la belle Sophie Desmarais interprète magnifiquement la fleur sauvage à la fois fragile et rebelle. Bouleversant et déchirant, DÉCHARGE possède une facture visuelle aussi sombre que son propos.
Manon Dumais - Voir
Fort d’une approche évoquant le cinéma-vérité, DÉCHARGE nous convie à une balade d’une beauté insolite dans un Montréal peu souvent vu au cinéma où grouille une faune bigarrée (...). Un constat noir de la situation des marginaux et de notre attitude à leur égard qui ébranle.