Fr. 2011. Comédie fantaisiste de Fabrice Éboué, Thomas Ngijol, Lionel Steketee avec Fabrice Éboué, Thomas Ngijol, Stefi Celma. Deux frères d'origine antillaise se retrouvent magiquement catapultés en 1780 et vendus comme esclaves au propriétaire d'une plantation. Proposition originale traitée sans invention. Humour acide tombant à plat. Réalisation molle. Manque de complicité entre les deux vedettes, malgré leur abattage. (sortie en salle: 27 avril 2012)
Deux frères d'origine antillaise se retrouvent magiquement catapultés en 1780 et vendus comme esclaves au propriétaire d'une plantation. Proposition originale traitée sans invention. Humour acide tombant à plat. Réalisation molle. Manque de complicité entre les deux vedettes, malgré leur abattage. (sortie en salle: 27 avril 2012)
Faire une comédie sur l'esclavage pour mieux évoquer la situation des Noirs aujourd'hui en France: le postulat ne manquait pas d'originalité. Malheureusement, les coréalisateurs Lionel Steketee, Thomas Ngijol et Fabrice Éboué confondent acidité et sinistrose. Leur film veut faire grincer des dents en abordant de front les questions délicates du racisme, de l'intégration et de l'immigration mais frappe surtout par la vacuité de son scénario et la mollesse de sa réalisation, dénuée d'imagination. Extrêmement écrit, le film souffre en outre d'un réel manque de spontanéité et tente de compenser, par une musique lourde et des dialogues souvent grossiers, son déficit flagrant d'énergie. Tournant souvent à vide malgré quelques scènes assez drôles, CASE DÉPART capitalise beaucoup sur la présence des deux humoristes Fabrice Éboué et Thomas Ngijol, dont l'abattage ne peut faire oublier leur manque de chimie et de complicité à l'écran.
Texte : Helen Faradji
Guillaume Fournier - Voir
L’humour y est généralement efficace et la représentation historique, réussie. Évidemment, le projet n’échappe pas aux écueils habituels de la caricature, mais le manque de finesse (...) est racheté par un scénario habile. (...) la réflexion sociale qui traverse CASE DÉPART s’avère pertinente et plutôt audacieuse.
Boyd van Hoeij - Variety
Also starring popular standup comedians Eboue and Ngijol (...), pic doesn't push its time-travel conceit far enough to come up with more than easy laughs and broad insights.
Danielle Attali - Le Journal du dimanche
Peut-on rire de tout? La preuve que oui. (...) Ngijol-Éboué ont eu la bonne idée de s'associer pour signer ce scénario osé, aussi glissant qu'une pente savonneuse. (...) sympathique et sans conséquences, CASE DÉPART s'inscrit dans le pur cinéma de distraction et se révèle, en ce sens, une bonne surprise.
Alain Grasset - Le Parisien
Ce retour dans le passé (...) n'est pas sans rappeler LES VISITEURS. Mais on y rit beaucoup moins. La faute à des situations qui ne sont pas franchement drôles et à des dialogues qui ne font pas mouche.
Jérémie Couston - Télérama
Fabrice Éboué et Thomas Ngijol (...) ont voulu écrire (...) une version exotique (et inversée) des VISITEURS (...). Sur le papier, ça tient la route. À l'écran, la comédie aligne des gags anachroniques et des dialogues lourdingues sans aucun souci de rythme ni de mise en scène.
Thomas Sotinel - Le Monde
Le scénario et les mines ahuries des acteurs voudraient faire passer ces révélations pour de grands moments comiques, mais la platitude de la mise en scène met en évidence l'horreur banale des situations. Quant à l'ambition pédagogique, elle est un peu défaite par les approximations historiques.
Thomas Mahler - Le Point
Avec un tel sujet, deux risques majeurs: maltraiter l'histoire et sombrer dans la vulgarité, ou plomber l'humour par un moralisme trop pesant. Mais le film ne dévie pas [de ses] objectifs (...): concentrer les rires sur [les] personnages (...) tout en respectant le contexte historique.