Can. 2011. Documentaire de Catherine Hébert . Du Maroc jusqu'au Mali, une cinéaste québécoise documente le long parcours pédestre d'un lecteur public français. Récit personnel sur la quête de l'ailleurs et de l'Autre. Une certaine tendance à l'éparpillement. Réalisation et narration d'une grande beauté poétique. Certains témoignages fort émouvants. (sortie en salle: 6 avril 2012)
Du Maroc jusqu'au Mali, une cinéaste québécoise documente le long parcours pédestre d'un lecteur public français. Récit personnel sur la quête de l'ailleurs et de l'Autre. Une certaine tendance à l'éparpillement. Réalisation et narration d'une grande beauté poétique. Certains témoignages fort émouvants. (sortie en salle: 6 avril 2012)
Ce film éminemment personnel de Catherine Hébert (DE L'AUTRE CÔTÉ DU PAYS) menace à tout moment de s'écrouler sous le poids de son ambition: méditation poétique sur la quête de l'ailleurs et de l'Autre, récit de voyage d'un homme généreux, commentaire lucide sur l'état de l'Afrique contemporaine, la cinéaste ratisse large et s'éparpille. Du coup, on en apprendra assez peu sur le fascinant Marc Roger, même si son parcours forme la colonne vertébrale du film. Mais l'intérêt subsiste, grâce à la beauté des paysages africains, tant sauvages qu'urbains, filmés de manière inspirée par l'auteure. Laquelle révèle sa relation privilégiée avec le continent noir à la faveur d'une escale émouvante au Sénégal. Du reste, un témoignage se révèle particulièrement crève-coeur, celui de deux jeune Libériens qui, après avoir vainement tenté de se rendre clandestinement aux États-Unis, contemplent avec résignation leur retour à la maison.
Texte : Louis-Paul Rioux
Gérard Grugeau - 24 Images
Franche et directe, la caméra continue de tourner et laisse filer ces instants flottants qui témoignent avec humilité d'une rencontre impossible avec l'Autre, du fossé infranchissable dans la hiérarchie des douleurs.
André Duchesne - La Presse
Lent, ce film? Oui. Dans le bon sens du terme. Lent parce que la caméra de Catherine Hébert prend le temps d'observer. De s'arrêter. De s'émouvoir. Oeuvre contemplative donc.
Manon Dumais - Voir
On rencontre de si beaux (...) personnages dans CARNETS (...) qu’on aurait presque envie de reprocher à (...) Hébert de s’être consacrée à illustrer l’itinéraire du lecteur public (...) plutôt que d’avoir réalisé une série de portraits.
Jean-François Hamel - Ciné-Bulles
Ces CARNETS n'ont pas la prétention de dresser (...) le portrait de la situation en Afrique (...). Modeste, la réalisatrice se laisse mener par la route, le paysage, (...) sans jamais se mettre en vedette ni imposer sa présence à l'écran.
Sami Gnaba - Séquences
Entre documentaire et journal de voyage, Hébert réaffirme en mots et en images son rapport privilégié au continent noir, de film en film, nous laissant partager un peu plus de son intimité, de sa propre histoire personnelle.