L’AVIS DE MEDIAFILM

Dans un rôle qui rappelle ceux que tenait Goldie Hawn autrefois (PRIVATE BENJAMIN, PROTOCOL, OVERBOARD), la jeune Anna Faris (THE HOUSE BUNNY) en fait des tonnes. Mais sa bonne volonté et son énergie ne suffisent pas à donner un peu de saveur et de nuance à cette comédie désespérante de puritanisme et de vacuité, dont le scénario bricolé déverse un torrent de clichés de contes de fées, à l'intention d'un public féminin à l'intelligence ridiculement sous-estimée. Comme si le bilan n'était pas assez lourd, la réalisation sans aucune sensibilité esthétique aplatit tout sur son passage: l'humour, la vitalité, même les décors de magazines féminins, tristes à pleurer. Le montage à la hache finit d'enfoncer le clou de ce divertissement bas de gamme dans lequel Chris Evans, homme-objet au sens le plus littéral du terme, titille la midinette avec les moyens limités d'un go-go boy.

Texte : Martin Bilodeau