Fr. 2011. Drame psychologique de Jean Becker avec Patrick Chesnais, Jeanne Lambert, Miou-Miou. Un peintre suicidaire retrouve l'inspiration et le goût de vivre au contact d'une adolescente chassée de la maison par sa mère. Adaptation tiède du roman d'Éric Holder. Récit inégalement convaincant de sauvetage mutuel intergénérationnel. Réalisation classique. P. Chesnais excellent. Candeur un peu forcée de J. Lambert. (sortie en salle: 28 septembre 2012)
Un peintre suicidaire retrouve l'inspiration et le goût de vivre au contact d'une adolescente chassée de la maison par sa mère. Adaptation tiède du roman d'Éric Holder. Récit inégalement convaincant de sauvetage mutuel intergénérationnel. Réalisation classique. P. Chesnais excellent. Candeur un peu forcée de J. Lambert. (sortie en salle: 28 septembre 2012)
Débutant de manière similaire à DEUX JOURS À TUER, avec son chef de famille revenu de tout qui se montre désagréable avec son bienveillant entourage, ce nouveau film de Jean Becker apparaît toutefois moins réussi. Adapté du roman d'Éric Holder (L'HOMME DE CHEVET, MADEMOISELLE CHAMBON), ce récit de sauvetage intergénérationnel, après une première partie percutante, se dégonfle dans sa deuxième partie, moins nuancée et crédible au plan psychologique. Par ailleurs, la présence tout au long du film de personnages secondaires bêtement caricaturaux ne vient pas arranger les choses. Bien rythmée, la réalisation demeure cependant très classique. Il est décidément loin le Becker plus audacieux de L'ÉTÉ MEURTRIER et d'ÉLISA. La candeur un peu forcée de la jeune Jeanne Lambert détonne avec le jeu tout en retenue de Patrick Chesnais (JE NE SUIS PAS LÀ POUR ÊTRE AIMÉ). Lequel retrouve Miou-Miou - ici dans un petit rôle dont elle s'acquitte avec sensibilité - vingt-trois ans après LA LECTRICE de Michel Deville, le film qui avait fait découvrir le comédien à l'époque.
Texte : Louis-Paul Rioux