Aust. 2011. Drame psychologique de Julia Leigh avec Emily Browning, Rachael Blake, Ewen Leslie. Une étudiante accepte d'être payée pour s'endormir sous l'effet d'un puissant sédatif afin que des clients puissent profiter de son état. Thèmes forts traités un peu trop en surface. Mise en scène précise et élégante. Interprétation séduisante et dans l'abandon d'E. Browning. (sortie en salle: 9 décembre 2011)
Une étudiante accepte d'être payée pour s'endormir sous l'effet d'un puissant sédatif afin que des clients puissent profiter de son état. Thèmes forts traités un peu trop en surface. Mise en scène précise et élégante. Interprétation séduisante et dans l'abandon d'E. Browning. (sortie en salle: 9 décembre 2011)
Empruntant autant à "La Belle au bois dormant" qu'au "Petit Poucet", ce premier film de la romancière australienne Julia Leigh en pervertit pourtant la forme et le fond en y insufflant une étonnante atmosphère d'érotisme frelaté. Mis en scène avec précision et une retenue proche de la froideur, à la fois distant et cru, éthéré et frontal, le film se veut une réflexion sur la jeunesse, le corps, le fantasme, l'asservissement et la sexualité. Mais n'est pas Bunuel qui veut. Et malgré une performance fascinante, jusqu'au-boutiste de la jeune Emily Browning (SUCKER PUNCH), reste un film qui semble parfois se réfugier derrière sa beauté glacée et esthétisante plutôt que de se frotter avec profondeur aux questions qu'il soulève.
Texte : Helen Faradji
Olivier de Bruyn - Le Point
Rien n'est expliqué (...), mais tout est donné à voir et à ressentir: l'opacité psychologique de l'héroïne, les fantasmes des mâles, la manipulation (...) de la "belle endormie". Résultat: un film troublant, remarquablement mis en scène et interprété.
Thomas Sotinel - Le Monde
Julia Leigh (...) est romancière et signe là son premier [film]. C'est peut-être le souci de tenir à distance le pouvoir des mots qui l'a poussée à privilégier les images. La première scène (...) est particulièrement violente. Ce qui suivra paraîtra du coup sinon anodin, au moins plus doux.
Jacques Morice - Télérama
Tout est méticuleux (...) dans la mise en scène de Julia Leigh (...). Un écrin vide? Plutôt un film sur un vide à combler. On finit par entrevoir un sens: l'asservissement volontaire, l'attirance de la mort chez une jeune fille qui joue avec le feu et qui finit par se faire très mal.
Didier Péron - Libération
SLEEPING BEAUTY est refroidissant: symétrie des plans, acteurs impassibles, sexualité purement posturale, récit robotique. On pense à Cronenberg ou Atom Egoyan période THE ADJUSTER ou EXOTICA.
Manon Dumais - Voir
(...) la mise en scène est soignée (...) et l’atmosphère clinique, réussie; (...) Si SLEEPING BEAUTY s’avère sur le coup hypnotique et nimbé de mystère, on se rend bien vite compte que la réalisatrice nous entraîne laborieusement vers une finale en queue de poisson.