É.-U. 2011. Comédie sentimentale de Jason Winer avec Russell Brand, Helen Mirren, Greta Gerwig. Un playboy immature risque de perdre son héritage s'il poursuit son idylle avec une modeste guide touristique, au lieu d'épouser la femme que sa mère autoritaire lui ordonne d'épouser. Remake assez fidèle d'un film de 1981. Récit convenu, vieillot, bavard et pauvre en gags inspirés. Réalisation fonctionnelle. Rythme peu soutenu. Interprétation inégale. (sortie en salle: 8 avril 2011)
Un playboy immature risque de perdre son héritage s'il poursuit son idylle avec une modeste guide touristique, au lieu d'épouser la femme que sa mère autoritaire lui ordonne d'épouser. Remake assez fidèle d'un film de 1981. Récit convenu, vieillot, bavard et pauvre en gags inspirés. Réalisation fonctionnelle. Rythme peu soutenu. Interprétation inégale. (sortie en salle: 8 avril 2011)
Fidèle aux éléments narratifs du ARTHUR de Steve Gordon, succès-surprise de 1981, ce remake ne génère que bien peu de surprises, si on excepte ce choix insolite des auteurs de transformer en femme le personnage-pivot du domestique flegmatique, rôle qui avait valu à l'époque un Oscar à John Gielgud. Du coup, cette nouvelle version s'avère vieillotte, bavarde, chiche en gags inspirés, mais surtout, plus vulgaire et moins spirituelle que son modèle. Pour ses débuts au grand écran, Jason Winer (la comédie télévisée "Modern Family") livre une réalisation purement fonctionnelle, dont le rythme peu soutenu occasionne quelques longueurs. En roue libre, Russell Brand (GET HIM TO THE GREEK) compose un Arthur plus puéril et provocateur, moins attachant et convaincant que celui campé par le regretté Dudley Moore. Heureusement, Helen Mirren, en nounou sévère mais sensible, et Greta Gerwig, en ingénue désintéressée, s'en tirent mieux grâce à leur jeu nuancé.
Texte : Louis-Paul Rioux
Kevin Williamson - Le Journal de Montréal
Je n’ai pratiquement pas ri pendant la première heure. (...) Quand nous rencontrons Arthur (...), il porte un costume de Batman (...). Dire ici que la scène n’est pas drôle du tout est un euphémisme. Ce prologue est si misérable (...) que je me demandais si le costume n’avait pas déjà servi dans un film pire que BATMAN ET ROBIN. (...) c’est caricatural plutôt que charmant, crasse plutôt que malin.
Jay Stone - The Gazette
Director Jason Winer (...) tries to add a note of sparkle to the New York City locations, particularly in a scene where Arthur rents Grand Central Terminal for a romantic - yet kooky! - dinner. But Brand and Gerwig have no chemistry, and Arthur’s childish delight in the absurd becomes wearying after a while.
François Lévesque - Le Devoir
Tout cela est mis en scène avec moult gros plans inutiles de manière à accomoder d'office le format télé. Sans surprise, Russell Brand joue Russell Brand, un numéro devenu monotone (...). En nourrice sarcastique, (...) Helen Mirren fait (...) flèche de tout bois tandis qu'en prunelle des yeux d'Arthur, Greta Gerwig (...) brille de naturel.
Aleksi K. Lepage - La Presse
Les concepteurs de ce remodelage ont eu l’intelligence de ne pas sombrer dans la juvénilisation: cet ARTHUR adapté, revu et corrigé, demeure une comédie pour adultes, c’est-à-dire destinée aux gens qui ont «du vécu». (...) Jason Winer (...) respecte son mandat et propose une sorte de «comédie de moeurs» joyeusement insignifiante laquelle (...) est à prendre sans trop y penser.