G.-B. 2011. Drame de Roland Emmerich avec Rhys Ifans, Vanessa Redgrave, Sebastian Armesto. Sous le règne d'Elisabeth I, le comte d'Oxford voit la paternité de ses pièces, écrites sous le sceau de l'anonymat, revendiquées par un acteur illettré, William Shakespeare. Récit complexe et parfois tortueux, basé sur une hypothèse historico-littéraire largement contestée. Réalisation soignée. Minutieuse reconstitution d'époque. Distribution de grande classe. (sortie en salle: 28 octobre 2011)
Sous le règne d'Elisabeth I, le comte d'Oxford voit la paternité de ses pièces, écrites sous le sceau de l'anonymat, revendiquées par un acteur illettré, William Shakespeare. Récit complexe et parfois tortueux, basé sur une hypothèse historico-littéraire largement contestée. Réalisation soignée. Minutieuse reconstitution d'époque. Distribution de grande classe. (sortie en salle: 28 octobre 2011)
Le roi du film catastrophe Roland Emmerich (INDEPENDENCE DAY, GODZILLA, 2012) s'aventure sur un nouveau territoire dans ANONYMOUS, un film à costumes inspiré d'une hypothèse historico-littéraire amusante mais discutable attribuant l'oeuvre de Shakespeare au Comte d'Orxord. Le récit, complexe et parfois tortueux, décrit les origines du personnage, ses tractations avec le milieu théâtral, et ses relations complexes avec la cour d'Angleterre. Si le parcours narratif n'est pas toujours limpide, la reconstitution historique affiche un haut niveau de professionnalisme. Au centre d'une distribution de grande classe et très convaincante, Vanessa Redgrave et sa fille Joely Richardson se partagent avec grâce la couronne d'Elisabeth I à deux époques différentes de sa vie.
Texte : André Lavoie
André Lavoie - Le Devoir
Loin de la joliesse de SHAKESPEARE IN LOVE, (...) ANONYME expose une «affaire» aux ramifications parfois étonnantes. Mais Roland Emmerich semble (...) plus à l'aise au milieu d'un volcan en éruption que sous un déluge de bons mots d'esprit.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Du scénario on retiendra ce qui fait la marque de commerce de Roland Emmerich: plus c’est gros, plus ça a des chances de vendre. Le problème, c’est que la fin du monde est bien différente de la subtilité shakespearienne.
Mike Goodridge - Screen Daily
Emmerich is playing serious in ANONYMOUS and while there is still plenty of cheesy good old movie clichés (...), there is just not enough cheesy melodrama to make it pop. The actors (...) have clearly been directed to play it very straight, where a bit of juicy ham could have livened up proceedings.
Sonia Sarfati - La Presse
On ne peut qu’admirer l’aisance dont (...) Emmerich fait preuve dans sa direction d’une intrigue complexe. Mais (...) [il] n’allait pas laisser les faits se mettre en travers d’une bonne histoire. D’où (...) le «rebondissement de trop» à la fin.
Manon Dumais - Voir
Précédé d’un prologue narré avec panache par Derek Jacobi, l’ampoulé et tapageur ANONYME confirme que Roland Emmerich est plus à l’aise aux commandes d’un film apocalyptique qu’à la cour d’Élizabeth 1ère (...). Beaucoup de bruit pour rien…
Par : Yvan Godbout, L'Ange Gardien
N'en déplaise à certains critiques hautains et malintentionnés, le dernier film de Roland Emmerich est une réussite du genre. Sans posséder la puissance du Elizabeth de Shekhar Kapur avec la fabuleuse Cate Blanchet, son Anonymous est beaucoup plus intéressant que le Shakespeare in Love qui avait honteusement ravi la statuette dorée du meilleur film en 1998 (et on essayera de nous faire croire que les Oscars, ce n'est pas de la politicaillerie...). Monsieur Emmerich est en effet à mille lieues de son genre de prédilection: le film catastophe (certains de tristes mémoires, comme son épouvantable 10 000 B.C.). On retrouve dans Anonymous une distribution impeccable et étonnante, ainsi qu'une incroyable reconstitution d'époque. Le scénario assez complexe s'embourbe bien ici et là, mais les amateurs de trahisons et conspitrations seront aux anges. Le film est un vrai festin visuel et on ne peut que rester fasciné par l'ensemble. Les décors sont impressionnants, mais ce qui ravi d'abord l'oeil à mon avis, ce sont les fabuleux costumes. Les puristes crieront au scandale devant ce Anomymous, d'autre diront que c'est un foutoir psudo-historico-hystérique et certains, comme moi, trouveront un bien joli film qui prend par surprise alors qu'on s'y attendais si peu. Bravo monsieur Emmerich pour votre plus belle réussite en carrière.
J'attribue à ce film la Cote