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Wall Street - L'Argent ne dort jamais (Wall Street - Money Never Sleeps)

É.-U. 2010. Drame de moeurs de Oliver Stone avec Shia LaBeouf, Michael Douglas, Carey Mulligan. Un courtier en pleine ascension aide un baron déchu de la finance à renouer avec sa fille en échange de conseils lui permettant de se venger d'un rival. Suite attrayante d'un film de 1987. Scénario bien écrit mais manquant d'ampleur sociale. Réalisation vigoureuse et inventive. M. Douglas en pleine possession de ses moyens. (sortie en salle: 24 septembre 2010)

Général
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Wall Street - L'Argent ne dort jamais (Wall Street - Money Never Sleeps)

Général Général

É.-U. 2010. Drame de moeurs de Oliver Stone avec Shia LaBeouf, Michael Douglas, Carey Mulligan.

Un courtier en pleine ascension aide un baron déchu de la finance à renouer avec sa fille en échange de conseils lui permettant de se venger d'un rival. Suite attrayante d'un film de 1987. Scénario bien écrit mais manquant d'ampleur sociale. Réalisation vigoureuse et inventive. M. Douglas en pleine possession de ses moyens. (sortie en salle: 24 septembre 2010)

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Manhattan, 2008. À la mort de son mentor, survenue dans la foulée du rachat hostile de la banque pour laquelle il travaille, Jake Moore, jeune courtier militant pour un projet d'énergie verte, fait la connaissance de Gordon Gekko, un vieux loup de la finance qui a autrefois purgé huit ans de prison pour délit d'initié et trafic d'influence. Les deux hommes ont peu de choses en commun, sinon Winnie, la fiancée de Jake et la fille de Gordon. Celle-ci refuse de voir ce dernier, qu'elle tient responsable de la mort par surdose de son frère. Avec la complicité de Gekko, et à l'insu de sa fiancée, Jake tente de faciliter une réconciliation, en échange de conseils qui bientôt le conduisent dans les bureaux de Bretton James, pdg malhonnête de la banque qui a racheté la sienne. Quelques semaines plus tard, le krach boursier survient, provoquant un bas-les-masques dans les milieux financiers, et donnant au rusé Gekko, qui avait prédit le drame, l'opportunité de rebondir.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Dans la foulée de la crise financière mondiale, Oliver Stone (BORN ON THE FOURTH OF JULY, ANY GIVEN SUNDAY) fait revivre le personnage du courtier véreux de WALL STREET, rôle qui a valu l'oscar à Michael Douglas en 1987. À l'époque, la déréglementation des marchés boursiers en était à ses premier balbutiements. Le fait qu'elle ait été depuis érigé en système permet à l'auteur d'examiner le personnage sous un jour où sa vénalité paraît relativement inoffensive en comparaison des crimes économiques terribles qui ont engendré la crise. Résultat de ce second regard: un film attrayant, bien écrit par Aaron Sorkin (la télésérie «The West Wing»). Celui-ci a ramené les enjeux socio-économiques à l'échelle individuelle du trio de protagonistes central afin de simplifier l'intrigue et rendre l'oeuvre plus accessible. Le parti-pris n'est pas sans conséquences, privant le film, réalisé avec vigueur et invention, d'une réelle ampleur sociale. Au sein d'une distribution convaincante, Michael Douglas fait à nouveau des étincelles dans un rôle taillé sur mesure pour lui.

Texte : Martin Bilodeau

Revue de presse

Un Pétard mouillé

L’intrigue du film reprend (...) au moment où Gekko est libéré. (...) Sauf qu’au lieu de s’attarder vraiment à dépeindre le milieu de la haute finance et les excès qui s’y rattachent, l’intrigue bifurque plutôt du côté des relations familiales. (...) Avec un sujet aussi riche, Stone aurait pu proposer une oeuvre pertinente en captant l’humeur d’une époque décidément bien étrange. Il a préféré jouer la carte du sentimentalisme (...). Dommage.

Wall Street - L'Argent ne dort jamais Oliver Stone

Suite convenue et ennuyeuse

Si le premier opus imposait un regard cynique sur l'individualisme et l'argent facile, le propos du second n'est pas vraiment développé. Certes, on est au coeur de la bourse (...). Mais Stone a préféré centrer son film sur les manipulations d'argent et de sentiments, en réalisant un mélange de thriller financier et de drame familial assez classique et peu engagé.

Wall Street - L'Argent ne dort jamais Oliver Stone

Overdose de krach

Le scénario est une redite du premier film (...). Seule légère variante après (2 h 16) d'un ennui assommant, un happy-end à s'étrangler de conformisme nourri d'une indispensable guitare folk en fond sonore. Sur la forme, c'est encore pire puisque Stone se livre à l'épuisant jeu des proverbes et des bons mots à chaque dialogue en ne se privant jamais d'user de la métaphore avec la subtilité d'une division de Panzers.

Wall Street - L'Argent ne dort jamais Oliver Stone

Ça frôle la banqueroute

(Le) brûlot espéré reste en filigrane. Olivier Stone a vieilli, son cinéma aussi (...). Tout cela frise l'imposture. On comprend très vite que le film ne va jamais essayer de nous apprendre quelque chose de nouveau (...). Heureusement Michael Douglas est là. Les traits fatigués (...), la star vole toutes les scènes (...). Dès qu'il disparait de l'intrigue, WALL STREET 2 n'a pas plus d'intérêt qu'un thriller financier lambda.

Wall Street - L'Argent ne dort jamais Oliver Stone

Surcoté

Vingt-trois ans après WALL STREET, le cynisme assumé de Gekko s'est patiné comme un vieux billet vert froissé, et on prend (...) plaisir à retrouver l'impeccable Michael Douglas dans le rôle. En revanche, la démonstration d'Oliver Stone sur les ravages de la spéculation génère vite quelques absences. À moins d'être breveté CAC 40, mieux vaut bien s'accrocher.

Wall Street - L'Argent ne dort jamais Oliver Stone

La Bourse, c’est Gekko

(...) ce n’est pas l’argent qui compte, c’est l’excitation du jeu. L’argent, de toute façon, c’est celui des autres (...). Et puis, l’important dans la vie, ce n’est pas l’argent, c’est l’amour. Alors Stone se concentre davantage sur le petit couple, sur la bien mignonne Carey Mulligan, que sur les armes de destruction massive du système bancaire.

Wall Street - L'Argent ne dort jamais Oliver Stone

Rien ne va plus

Caressant de sa caméra les édifices new-yorkais comme s'il s'agissait de courbes féminines, Stone donne envie de le suivre dans cette histoire de vengeance bien ficelée sur fond de krach, et ce, en dépit de la romance mollassonne entre LaBeouf et Mulligan. Malgré une symbolique un peu lourde (...), ce deuxième volet du grand succès des années 1980 se laisse regarder avec un plaisir coupable...

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