É.-U. 2010. Drame de Dustin Lance Black avec Jennifer Connelly, Harrison Gilbertson, Ed Harris. Alors qu'il brigue un poste de sénateur en Virginie, un shérif mormon s'objecte à l'idylle entre sa fille et le fils de sa maîtresse schizophrène, dont il pourrait être le père. Récit autobiographique touffu et manquant de cohérence. Mélange raté de drame et de loufoquerie. Réalisation compétente. Bons interprètes. (sortie en salle: 1 juin 2012)
Alors qu'il brigue un poste de sénateur en Virginie, un shérif mormon s'objecte à l'idylle entre sa fille et le fils de sa maîtresse schizophrène, dont il pourrait être le père. Récit autobiographique touffu et manquant de cohérence. Mélange raté de drame et de loufoquerie. Réalisation compétente. Bons interprètes. (sortie en salle: 1 juin 2012)
Le scénariste oscarisé de MILK (et plus récemment de J. EDGAR) signe avec VIRGINIA un film très personnel, largement inspiré de sa jeunesse auprès d'une mère mormone et légèrement schizophrène. Le passage à l'âge adulte, les amours contrariées, l'ambition politique, les perversions sexuelles, les effets délétères de la maladie, les excès de la religion et l'hypocrisie sont autant de thèmes traités par Dustin Lance Black. Hélas, la sauce ne prend pas. En faute: un scénario qui, hésitant trop entre drame et loufoquerie, manque de cohérence et d'unité. Le remontage du film, à la suite d'une présentation désastreuse au festival de Toronto en 2010, n'a pas su résoudre ces problèmes de fond. En outre, la réalisation, bien que compétente, ne casse rien. À tout le moins, Jennifer Connelly (BEAUTIFUL MIND, aussi sur le thème de la schizophrénie) s'avère très touchante dans le rôle-titre. Ed Harris est solide comme toujours et les jeunes acteurs jouent leur partition avec talent.
Texte : Louis-Paul Rioux
André Lavoie - Le Devoir
Ces petites provocations, coups de griffes à l'égard du discours politique entremêlé au religieux, auraient pu faire de VIRGINIA un film abrasif (...). À l'arrivée, c'est surtout le récit brouillon de la déchéance d'une femme.
Michael Rechtshaffen - The Hollywood Reporter
(...) what's wrong with Virginia is small potatoes compared to what's wrong with this film. (...) the film is tonally all over the place, eventually settling in a rut that comes a lot closer to resembling bad camp than edgy satire.
Philippe Renaud - La Presse
La performance de Connelly est remar- quable, mais l’histoire s’éparpille trop (...). Comme si le réalisateur (...) visait à faire d’une histoire de triangle amoureux destructeur une critique de l’Amérique profonde.
Peter Debruge - Variety
[VIRGINIA] is more schizophrenic than its titular nutcase (...), that can't decide what it's supposed to be. That conflicted identity - a mix of cliched small-town critique and larger-than-life mommy worship - will make it challenging to interest auds.
Isabelle Hontebeyrie - 24 Heures
VIRGINIA est un film sur l'amour, l'ambition, l'hypocrisie et le rêve américain, et si son personnage principal avait été doté d'une certaine cohérence, le film aurait pu fonctionner. Il est sauvé du désastre par sa remarquable distribution.
Malcolm Fraser - Mirror
(...) after disastrous TIFF screenings the film was subject to a desperate re-edit, and it shows: the story begins with the ending, which in the absence of a spectacular twist only serves to create misleading suspense.
Guillaume Fournier - Voir
(...) très loin des schémas traditionnels du genre, VIRGINIA s’intéresse principalement à la thématique de l’amour, et s’exécute en flirtant continuellement avec le grotesque, le risible et l’absurde, mais sans jamais sombrer (...) dans (...) la caricature facile.