Fr. 2010. Drame psychologique de Katell Quillévéré avec Clara Augarde, Lio, Michel Galabru. Sur le point de faire sa confirmation, une adolescente se met à douter de sa foi au contact de son grand-père paillard et d'un garçon entreprenant de son âge. Récit initiatique troublant, abordant de manière inusitée et personnelle les thèmes du désir et de la foi. Mise en scène délicate. Bonne interprétation. (sortie en salle: 22 avril 2011)
Sur le point de faire sa confirmation, une adolescente se met à douter de sa foi au contact de son grand-père paillard et d'un garçon entreprenant de son âge. Récit initiatique troublant, abordant de manière inusitée et personnelle les thèmes du désir et de la foi. Mise en scène délicate. Bonne interprétation. (sortie en salle: 22 avril 2011)
Pour son premier long métrage, Katell Quillévéré met en scène avec délicatesse un récit initiatique troublant qui aborde de manière inusitée et personnelle le conflit entre désir et religion catholique. Empruntant son titre à Gainsbourg, pour qui le sentiment amoureux était un poison violent, ce drame intimiste évoque par moments le AVRIL de Gérald Hustache-Mathieu, par son mélange de communion avec la nature et de réflexion sur la dévotion religieuse. Du reste, le parcours de l'héroïne en quête de liberté trouve un écho négatif dans les tourments du jeune prêtre confronté aux demandes affectives de la mère délaissée et vieillissante, incarnée avec sensibilité par Lio. Véritable révélation du film, la jeune et fragile Clara Augarde partage une belle complicité avec le savoureux Michel Galabru en grand-père libertin certes, mais également lucide et avisé.
Texte : Louis-Paul Rioux
Arnaud Schwartz - La Croix
La manière dont Katell Quillévéré parvient à capter certaines situations, et la délicatesse avec laquelle elle filme des moments «bulles» qui n’oublient pas de célébrer la beauté du monde et de certains actes, font de ce film une œuvre sincère, vibrante, comme longtemps portée avant d’éclore sur l’écran.
François-Guillaume Lorrain - Le Point
Ici et là, on repère quelques références, Bresson, (...) Cavalier, (...) Moretti, mais elles sont pertinentes et jamais écrasantes. La jeune cinéaste a le bon goût de ne pas perdre de vue sa jeune actrice qui a bien de la grâce (...) et à qui l'on donnerait le bon Dieu sans confession. Présenté à Cannes à la Quinzaine des réalisateurs, UN POISON VIOLENT a été récompensé par le prix Jean-Vigo.
Marie Sauvion - Le Parisien
Prix Jean Vigo 2010, ce premier film sensible et sensuel échappe aux clichés de l'époque, au point que l'on se demande parfois s'il se situe aujourd'hui ou dans les années 1960 (...). Entre famille, religion et sexualité, ce portrait d'une jeune fille en proie au trouble séduit par sa justesse de ton. Solide et solaire, Clara Augarde fait de remarquables débuts face (...) au «papy» Galabru, très émouvant.
Jean-Luc Douin - Le Monde
Manifestement autobiographique, UN POISON VIOLENTR règle des comptes avec une éducation culpabilisante et un environnement étouffant, symbolisé par la pluie bretonne. Mais Katell Quillévéré (...) dépeint moins la révolte d'une adolescente qui rejetterait tout ce qui l'a constituée jusque-là que sa découverte du libre arbitre.
Manon Dumais - Voir
C'est à une délicate peinture de moeurs que nous convie Katell Quillévéré. (...) sa mise en scène intimiste nous fait pénétrer dans la psyché d'une adolescente (...) partagée entre sa foi et l'éveil de sa sexualité. (...). D'un rythme alangui (...), UN POISON VIOLENT distille une douce mélancolie, laquelle sert de charmant contrepoint aux apparitions d'une tendre drôlerie de Michel Galabru.