Fr. 2010. Drame sentimental de Nicole Garcia avec Jean Dujardin, Marie-Josée Croze, Toni Servillo. Dans les années 1980, un agent immobilier entame une liaison passionnée avec une cliente, en qui il croit reconnaître son amour d'enfance à l'époque où ils habitaient Oran, en Algérie. Thriller sentimental au mystère poreux. Notations autobiographiques touchantes dans le récit. Réalisation alerte et soignée. Rythme chancelant en fin de parcours. Interprétation sincère. (sortie en salle: 19 août 2011)
Dans les années 1980, un agent immobilier entame une liaison passionnée avec une cliente, en qui il croit reconnaître son amour d'enfance à l'époque où ils habitaient Oran, en Algérie. Thriller sentimental au mystère poreux. Notations autobiographiques touchantes dans le récit. Réalisation alerte et soignée. Rythme chancelant en fin de parcours. Interprétation sincère. (sortie en salle: 19 août 2011)
Pour cette première évocation au cinéma de son enfance en Algérie, Nicole Garcia (L'ADVERSAIRE, SELON CHARLIE) signe un thriller sentimental parfois touchant mais au mystère trop poreux, qui ne satisfait ni sur le plan du suspense (VERTIGO servant ici de modèle), ni sur celui de la quête identitaire du héros. Quant à la dimension politico-sociale de la guerre d'Algérie et ses répercussions durables sur le peuple français, elles sont à peine effleurées par la réalisatrice. La mise en scène est cependant alerte et soignée, quoique le rythme se fasse plus chancelant en fin de parcours. Jean Dujardin (OSS 117, LE BRUIT DES GLAÇONS) joue sa partition avec sincérité, à défaut de nuances, et Marie-Josée Croze compose un autre personnage de femme insaisissable dont elle a le secret (cf. NE LE DIS À PERSONNE, JE L'AIMAIS, MÈRES ET FILLES). Mais la talentueuse Sandrine Kiberlain (MADEMOISELLE CHAMBON) est honteusement gaspillée dans le rôle quasi inexistant de l'épouse du protagoniste.
Texte : Louis-Paul Rioux
Manon Dumais - Voir
À l'aide de flashbacks baignés de lumière quasi aveuglante, Garcia parvient de façon convaincante à faire ressentir la poignante nostalgie qui tenaille le personnage principal. Du coup, en faisant apparaître de façon furtive ces fragments du passé, elle réussit également à épaissir le mystère autour de la blonde hitchcockienne de plus en plus insaisissable.
Juliette Bénabent - Télérama
Nicole Garcia a surchargé son scénario: voyage au coeur d'une mémoire refoulée, crise identitaire d'un quadra trop sage, absurde magouille immobilière... Pas assez virtuose pour entrelacer tous ces sujets, le film les entortille en un écheveau enflé et vainement complexe.
Gérard Lefort - Libération
Marc, c’est Jean Dujardin qu’on adore en comique, et qu’on va désormais respecter en acteur «sérieux». Même si en face (Marie-Josée Croze, la soi-disant Cathy) ou à côté (Sandrine Kiberlain, l’épouse), les femmes font le poids, le film ne tiendrait pas sans Dujardin, sans sa masse de virilité, nuancée, mystérieuse et finalement volatile.
Marie Sauvion - Le Parisien
Histoire d'amour à suspense, UN BALCON SUR LA MER repose sur un scénario magnifique, romanesque, enrichi par d'habiles flash-back (...). Face à une Marie-Josée Croze blonde, mystérieuse et sexy, Jean Dujardin incarne, avec un formidable mélange de virilité et d'émotion, un homme submergé par un passé trop vite enfoui.
Jean-Luc Douin - Le Monde
Hanté par l'atmosphère hitchcockienne qui planait déjà sur PLACE VENDÔME (1998), le film entrelace le maelström d'émotions et la ténébreuse enquête. (...) la réussite du film tient en partie à ce dosage subtil de réminiscences et de trafics de sentiments, sur fond de magouilles, offenses, revanche, d'apparition de femme fatale.
Olivier de Bruyn - Le Point
Dans UN BALCON SUR LA MER, la cinéaste, amoureuse de la fiction et des états d'âme, emprunte les voies du thriller (...) et examine avec une infinie subtilité les pièges et faux-semblants de la mémoire... (...) une fiction intense et bouleversante qui (...) confirme que Jean Dujardin est en passe de s'imposer définitivement comme un acteur, un vrai...