G.-B. 2010. Comédie dramatique de Richard Ayoade avec Craig Roberts, Yasmin Paige, Sally Hawkins. Tout en vivant ses premières expériences amoureuses, un adolescent à l'imaginaire débordant veille au bonheur fragile de ses parents. Adaptation réussie du roman de Joe Dunthorne. Récit d'apprentissage dosant habilement fantaisie et mélancolie. Réalisation inventive et colorée, quoique trop voyante par moments. Interprétation impeccable. (sortie en salle: 19 août 2011)
Tout en vivant ses premières expériences amoureuses, un adolescent à l'imaginaire débordant veille au bonheur fragile de ses parents. Adaptation réussie du roman de Joe Dunthorne. Récit d'apprentissage dosant habilement fantaisie et mélancolie. Réalisation inventive et colorée, quoique trop voyante par moments. Interprétation impeccable. (sortie en salle: 19 août 2011)
Cette adaptation réussie du roman de l'auteur gallois Joe Dunthorne traite de façon rafraîchissante des affres et des émois de l'adolescence, au moyen d'un habile dosage entre fantaisie et mélancolie d'une part, entre cruauté et tendresse d'autre part. Évoquant à la fois RUSHMORE de Wes Anderson et CASHBACK de Sean Ellis, ce récit d'apprentissage fourmille de flashs narratifs réjouissants - dont la cocasse scène des funérailles fantasmées du protagoniste -, puis glisse quasi insensiblement vers le drame, jusqu'à un dénouement simple et touchant. Inventive et colorée, la première mise en scène pour le cinéma de l'acteur Richard Ayoade (la série "The IT Crowd") se fait toutefois trop ostentatoire par moments. En revanche, l'interprétation est impeccable. Dans le rôle d'Oliver, Craig Roberts (JANE EYRE) épate, et dans celui de son imprévisible copine, Yasmine Paige étonne. Pour leur part, Sally Hawkins (HAPPY GO-LUCKY) et Noah Taylor (SHINE) forment un couple aussi neurasthénique qu'attachant et Paddy Considine (IN AMERICA) est délectable en motivateur ringard et excentrique, par qui le chaos arrive.
Texte : Louis-Paul Rioux
François-Guillaume Lorrain - Le Point
À l'évidence, ce premier film souffre de son origine littéraire (...), mais ce qui passe dans un livre - le lecteur entend sa propre voix - devient vite envahissant au cinéma. Entre L'attrape-coeurs - modèle revendiqué - et les bizarreries des films de Spike Jonze, on obtient un drôle de résultat survitaminé. Dommage, car (...) Ayoade n'est pas dénué de talent.
Jacques Mandelbaum - Le Monde
Le film se donne pour la mise en forme des méandres de sa pensée, multipliant les procédés formels (zoom, retours en arrière...) qui évoquent le flux de conscience et le journal intime. On n'aurait rien à y redire si la chose n'avait déjà été faite mille fois et si le procédé, loin de susciter le sentiment d'authenticité attendu, ne sentait à ce point le réchauffé.
Cécile Mury - Télérama
Ado surdoué et loufoque, Oliver vit empêtré dans ses bouillonnantes pensées, ses amours approximatives et sa famille tristoune. Signé Richard Ayoade, cet Attrape-coeurs british est une comédie futée et branchée - on frise parfois le clip de rock indé -, dominée par l'interprétation du jeune Craig Roberts.
Gilles Renaud - Libération
Voix off omniprésente ressassant (...) des considérations existentielles, excès de zèle du chef déco et du chef op se tirant la bourre pour savoir qui aura l’idée la plus finaude, SUBMARINE slalome entre les écueils. Mais parvient aussi à instaurer un ton tour à tour saugrenu et désabusé, qui (...) permet à l’équipage de garder le cap et à l’attention de ne pas trop (...) se disperser.
Julien Welter - L'Express
(...) pour son premier film, Richard Ayoade revisite l'adolescence en forçant le trait avec un brin d'ironie. Et le drame importe moins que le charme de sa mise en scène maniérée ou celui de la côte anglaise et des duffel-coats. Du coup, s'il agace parfois à pasticher la Nouvelle Vague (...) tout en lui rendant hommage (...), SUBMARINE reste amusant.