É.-U. 2010. Drame sentimental de Daniel Barnz avec Alex Pettyfer, Vanessa Hudgens, Neil Patrick Harris. Un collégien riche et séduisant devient hideux après qu'une camarade de classe qu'il avait publiquement humiliée lui eut jeté un sort. Relecture superficielle et prévisible de "La Belle et la bête". Tableau social chargé de clichés. Réalisation impersonnelle. Interprétation inégale. (sortie en salle: 4 mars 2011)
Un collégien riche et séduisant devient hideux après qu'une camarade de classe qu'il avait publiquement humiliée lui eut jeté un sort. Relecture superficielle et prévisible de "La Belle et la bête". Tableau social chargé de clichés. Réalisation impersonnelle. Interprétation inégale. (sortie en salle: 4 mars 2011)
Cette relecture superficielle et prévisible de "La Belle et la bête", tirée du roman d'Alex Flinn, est à ranger parmi les films pour adolescents formatés de manière à rééditer le succès de la populaire série TWILIGHT. C'est dire que le climat poétique et onirique de l'adaptation du conte de Leprince de Beaumont par Jean Cocteau, ainsi que la grâce du dessin animé qui a relancé les studios Disney en 1991, ne sont définitivement pas à la portée de Daniel Barnz (PHOEBE IN WONDERLAND). Avec un soin évident mais sans audace, le cinéaste au style léché et impersonnel se contente d'illustrer avec complaisance et bon nombre de clichés l'opulence et l'insouciance d'adolescents new-yorkais évoluant dans un environnement aseptisé et clinquant (le tout reconstitué à Montréal). Les jeunes interprètes manquent d'intériorité, à commencer par Alex Pettyfer dans la peau ravagée du bellâtre devenu bête.
Texte : André Lavoie
Aleksi K. Lepage - La Presse
SORTILÈGE (...) s’adresse à la génération TWILIGHT qui frétille et gigote à la moindre vue d’un torse nu ou au spectacle d’un baiser amoureux sous la bruine. Mesdames, messieurs (...), il n’y a rien là pour vous, à moins que vous ne soyez en quête de votre «ado intérieur» remisé au fond de la grosse caisse du vécu.
Kirk Honeycutt - The Hollywood Reporter
Barnz gives no life to any of these characters, nor does he make their situations the least bit believable. Perhaps most disappointing, since witchcraft underlies much of what is supposedly happening here, is that no sense of magic whatsoever pervades this movie.
André Lavoie - Le Devoir
On a (...) droit, au milieu d'un cortège de jeunes acteurs sexy et sans charisme, à une enfilade de situations dramatiques d'une vacuité affligeante, à des figures adolescentes à l'intériorité d'une (grande) minceur (...) et à quelques leçons de morale (...). S'il y a quelque chose de (...) bête dans SORTILÈGE, ce n'est (...) pas en scrutant l'aspect physique des personnages qu'on le trouvera...
Katherine Monk - The Gazette
The acting from High School Musical sensation Hudgens actually borders on creepy, as she casts her eyes to the heavens for dreamy “I’m in love” effect. The gesture does not achieve the desired result, and pushes the “I’m an airhead” message, instead. Most of the characters in this whole piece (...) feel so shallow, it’s hard to sympathize with their plight at all.
Isabelle Hontebeyrie - Ici Week-End / 24 heures
En voulant surfer sur la vague des TWILIGHT et autres succès pour jeunes, SORTILÈGE applique la recette sans comprendre que le cinéma, c'est aussi de la magie. Résultat, on s'ennuie ferme et on ne peut s'empêcher de rire devant tant de clichés accumulés.
Roxane Hudon - Mirror
With its awful emo soundtrack, awkward performances and mediocre script, the film isn’t nearly as moving as that other adaptation of this classic fairy tale - you know, the one with the singing teapot and dancing chandelier.
Manon Dumais - Voir
(...) les deux vedettes partagent si peu de chimie que le dénouement de l'histoire, que l'on connaît déjà, ne suscite aucun intérêt. Certes, la réalisation est compétente et le maquillage de la Bête, réussi, mais cela ne suffit pas à faire oublier la mièvrerie des dialogues, la maigreur de l'intrigue et la réflexion prémâchée sur l'être et le paraître.