Can. 2010. Drame de moeurs de Jephté Bastien avec Henri Pardo, Benz Antoine, Natacha Noël. Un jeune métis haïtien québécois, membre d'un gang de rue du quartier Saint-Michel à Montréal, songe à mettre un terme à son mode de vie violent. Peinture de milieu modestement convaincante. Réflexion pertinente sur la violence et la rédemption. Construction dramatique chancelante. Réalisation efficace malgré quelques maladresses. Interprétation inégale. (sortie en salle: 5 novembre 2010)
Un jeune métis haïtien québécois, membre d'un gang de rue du quartier Saint-Michel à Montréal, songe à mettre un terme à son mode de vie violent. Peinture de milieu modestement convaincante. Réflexion pertinente sur la violence et la rédemption. Construction dramatique chancelante. Réalisation efficace malgré quelques maladresses. Interprétation inégale. (sortie en salle: 5 novembre 2010)
Au début des années 1990, plusieurs cinéastes afro-américains se sont intéressés à l'univers des gangs de rue, notamment John Singleton dans BOYZ N THE HOOD et les frères Hughes dans MENACE II SOCIETY. Une quinzaine d'années plus tard, le Québécois Jephté Bastien (le documentaire HAITI THROUGH MY EYES) leur emboîte le pas. Sa peinture de milieu modeste convainc par ses relatives nuances: Bastien évite en effet de faire de ses personnages des héros, sans les démoniser pour autant. Or, bien qu'il formule une réflexion pertinente sur les thèmes du cercle vicieux de la violence et de la rédemption, le scénario, mal construit, chancelle sous le poids des bonnes intentions et des messages d'intérêt public. De même, la réalisation de Bastien, efficace dans l'ensemble, souffre de quelques maladresses de débutant. L'interprétation est en outre inégale.
Texte : Kevin Laforest
Jean-Christophe Laurence - La Presse
Les clichés gangsta sont nombreux, les effets de caméra parfois abusifs, la distribution inégale, le scénario malhabile (...). SORTIE 67 comporte aussi sa part de scènes fortes et quelques solides performances d’acteurs. (...) le film a le mérite de s’attaquer à un vrai problème de société en évitant de le glorifier.
Roxane Hudon - Mirror
Filmed in and around Montreal North and St-Michel, Bastien shows the tough side of the streets. (...) The score also gets points for authenticity (...). Unfortunately, that’s where the originality of the film ends. With a plot that includes an abusive family background, a scorned stripper, a criminal with a conscience and a drug deal gone wrong, it’s nothing we haven’t seen in countless other movies about being gangsta.
Kevin Laforest - Voir
Malgré un récit plus ou moins bien construit, quelques maladresses sur le plan de la réalisation et l'interprétation inégale de certains des acteurs, SORTIE 67 s'avère plutôt efficace dans le genre. Judicieusement, Bastien évite de glorifier le mode de vie "gangsta" des personnages, tout en ne se faisant pas trop moralisateur pour autant.