L’AVIS DE MEDIAFILM

Plutôt que de redresser les torts causés par le décevant premier long métrage tiré de la superbe série de HBO, Michael Patrick King, qui en fut l'un des principaux artisans, l'enfonce davantage dans la futilité et le clinquant, au gré d'un récit laborieux, dépourvu d'esprit, rarement ensoleillé par quelques traits d'humour. De fait, l'ensemble repose moins sur un scénario continu que sur un collage de cinq épisodes, le premier servant à déterminer quelques thèmes et enjeux exploités de façon hautement superficielle dans les suivants. Il en résulte un récit sans souffle, qui sert avant tout à mettre en valeur les toilettes signées et les coiffures glamour des héroïnes indécemment privilégiées, ainsi que les décors enchanteurs filmés avec une inspiration exotique digne d'un roman Harlequin. En roue libre, les interprètes font de leur mieux. Mais à lire les visages, le coeur n'y est plus.

Texte : Martin Bilodeau