Sans Queue Ni Tete
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Sans queue ni tête

13
2010
Les parcours parallèles puis croisés d'une prostituée de luxe et d'un psychanalyste, tous deux en pleine crise existentielle.
Démonstration laborieuse, d'une écriture lourde. Quelques passages convaincants. Mise en scène élégante et souple. Jeu manquant d'unité.

L'avis de Mediafilm

Jeanne Labrune (ÇA IRA MIEUX DEMAIN, C'EST LE BOUQUET!) s'applique ici à illustrer la parenté entre les professions de prostituée et de psychanalyste. Hélas, sa démonstration laborieuse passe par un recours excessif au symbolisme freudien, qui confère à l'ensemble un côté primaire fort agaçant. Une fois les deux protagonistes en présence l'un de l'autre, SANS QUEUE NI TÊTE se fait moins lourd. Sans toutefois masquer le grave problème d'écriture, avec ses abondants dialogues «placés» et ses nombreux passages à vide. Toutefois, l'intrigue reprend un certain souffle vers la fin, notamment lors de la séquence convaincante illustrant la visite d'Alice dans un institut psychiatrique. Si la mise en scène demeure souple et élégante, la direction d'acteurs laisse à désirer. Un brin théâtral ici, un brin affecté là, le jeu, exception faite de celui des deux vedettes, manque d'unité. Dans une partition qu'elle pourrait jouer dans son sommeil, Isabelle Huppert se montre égale à elle-même, c'est-à-dire excellente, mais sans qu'on lui eut lancé le défi de surprendre.

François Lévesque

Synopsis

Année

2010

Genre

Comédie dramatique

Durée

95 min.

Origine

France