Fr. 2010. Comédie de moeurs de Jonathan Nossiter avec Charlotte Rampling, Bill Pullman, Irène Jacob. À Rio, les mésaventures d'une chirurgienne esthétique anglaise, d'un diplomate américain et d'une anthropologue française qui tourne un documentaire sur les employées de maison. Film choral décousu, échouant à aborder sur un ton désinvolte et coquin de graves problématiques sociales. Péripéties souvent tirées par les cheveux. Réalisation souple. Interprétation dans le ton.
À Rio, les mésaventures d'une chirurgienne esthétique anglaise, d'un diplomate américain et d'une anthropologue française qui tourne un documentaire sur les employées de maison. Film choral décousu, échouant à aborder sur un ton désinvolte et coquin de graves problématiques sociales. Péripéties souvent tirées par les cheveux. Réalisation souple. Interprétation dans le ton.
Le doué et cosmopolite réalisateur de SUNDAY, SIGNS AND WONDERS et MONDOVINO déçoit avec ce film choral déroutant, inabouti, qui échoue dans sa tentative d'aborder sur un ton désinvolte et coquin de graves problématiques sociales. Ainsi, plusieurs péripéties censément loufoques apparaissent trop tirées par les cheveux pour provoquer le rire ou même la surprise chez le spectateur. Certes, Jonathan Nossiter, qui habite Rio depuis six ans avec sa nouvelle compagne et ses enfants, est à même de s'amuser de certains clichés véhiculés par les étrangers sur la vie dans cette ville côtière où l'extrême richesse côtoie la plus abjecte pauvreté et une violence omniprésente. Le problème, c'est qu'en recourant à l'exagération et à l'absurde pour proposer des solutions à ces situations sociales inacceptables, l'auteur obtient un résultat mitigé, qui donne l'effet d'un coup d'épée dans l'eau. La réalisation est cependant souple et l'interprétation, fondée en grande partie sur l'improvisation, adopte le ton requis.
Texte : Louis-Paul Rioux