É.-U. 2010. Science-fiction de Miguel Sapochnik avec Jude Law, Forest Whitaker, Liev Schreiber. Un agent de recouvrement à la solde d'un puissant fabricant d'organes artificiels se fait greffer un coeur qu'il est incapable de payer. Production tapageuse et ratée. Scénario sans queue ni tête. Critique sociale inopérante. Réalisation éparpillée et inconstante. Niveaux de jeu désaccordés. (sortie en salle: 19 mars 2010)
Un agent de recouvrement à la solde d'un puissant fabricant d'organes artificiels se fait greffer un coeur qu'il est incapable de payer. Production tapageuse et ratée. Scénario sans queue ni tête. Critique sociale inopérante. Réalisation éparpillée et inconstante. Niveaux de jeu désaccordés. (sortie en salle: 19 mars 2010)
L'ambition et la prétention des auteurs ont dynamité de l'intérieur cette production tapageuse et extraordinairement ratée, dont le scénario sans queue ni tête, sur le thème du persécuteur devenu persécuté, se réclame de FAHRENHEIT 451 et CHILDREN OF MEN. Hélas, la critique sociale en filigrane - qui dénonce le phénomène très actuel de l'endettement des individus et la mainmise des industries et des banques sur les pouvoirs politiques - reste sans effet tant le scénario tiré du roman d'Eric Garcia manque de cohérence, et plus encore d'intelligence. Pareillement, la réalisation inconstante du nouveau venu Miguel Sapochnik, aux effets démultipliés artificiellement par le montage et la musique, ne parvient pas à unifier le film et à lui donner une forme. Enfin, le fait que les acteurs réputés ne semblent pas savoir dans quelle galère ils sont embarqués (d'où des niveaux de jeu désaccordés), indique à quel point l'aventure était perdue d'avance.
Texte : Martin Bilodeau