Fr. 2010. Drame d'horreur de Antoine Blossier avec Grégoire Colin, François Levantal, Bérénice Bejo. Partis traquer une bête en pleine forêt, quatre hommes sont attaqués par une horde de sangliers rendus agressifs par un produit toxique. Intrigue classique mais efficace sur le thème du chasseur chassé. Rythme et tension soutenus, après un démarrage un peu laborieux. Réalisation nerveuse. Interprétation inégale.
Partis traquer une bête en pleine forêt, quatre hommes sont attaqués par une horde de sangliers rendus agressifs par un produit toxique. Intrigue classique mais efficace sur le thème du chasseur chassé. Rythme et tension soutenus, après un démarrage un peu laborieux. Réalisation nerveuse. Interprétation inégale.
Puisant son inspiration dans RAZORBACK de Russell Mulcahy et JAWS de Steven Spielberg, Antoine Blossier, qui signe ici sa première réalisation, livre un drame d'horreur classique, pas très original sur le thème du chasseur chassé, mais qui s'avère somme toute assez efficace. Après un démarrage un peu laborieux, le rythme s'accélère et la tension monte progressivement sans jamais se relâcher. Toutefois, certains enjeux dramatiques (l'utilisation de produits chimiques en agriculture, l'esprit de clan familial) sont sacrifiés au profit de l'action pure et auraient mérité un traitement plus substantiel, ce qui aurait apporté de la profondeur à l'intrigue. Hormis Bérénice Béjo, sobre, les comédiens ont tendance à surjouer.
Texte : Olivier Lefébure
Par : Yvan Godbout, L'Ange Gardien
Les films de genre français sortis dernièrement laissaient presque de glace (le décevant La Meute ou le passable La Horde). Mais voici qu'arrive un petit film d'horreur plutôt bien foutu qui vient me redonner espoir. La Traque (ici titré Proie ou Prey en version anglaise) mélange habilement quelques films des années 80: Razorback (1er film de Russell Mulcahy, à qui l'on doit le tout premier Highlander, mais aussi le Roi Scorpion 2 et autres très mauvais films de série B)et Jaws (de Spileberg bien sur!)en tête. Avec très peu de moyen, le réalisateur Antoine Blossier, grâce à une mise en scène nerveuse, parvient à nous garder en haleine. Des images glauques (on en a presque les odeurs!) agitent parfois notre estomac, et une tension sourde maintient le film sur une corde raide. Mon plus gros bémol concerne les personnages, pourtant tous bien campés par des acteurs de talent (Grégoire Colin en tête dans un rôle très physique). Ils sont si antipathiques qu'on ne se sent pas toujours concerné par ce qui leur arrive. Reste pourtant un film prenant, au scénario simple, presque banal mais efficace. Les effets spéciaux artisanales (enfin pas de trucage numérique!) apportent un côté réaliste et parfois déstabilisant. Bien que mineure, une jolie réussite.
J'attribue à ce film la Cote