Si la réalisation de Vincent Garenq (...) se révèle modeste, voire téléfilmesque, (...) on peut saluer sa manière de résumer habilement ce sombre (...) fait divers. (...) Grâce au jeu puissant de Torreton, PRÉSUMÉ COUPABLE s’avère un récit prenant qui nous anime d’un sentiment de révolte et de colère.

La réussite de PRÉSUMÉ COUPABLE tient (...) au caractère émouvant et angoissant de ce cauchemar, mais (...) [aussi à] l'investissement total de (...) Philippe Torreton. (...) toujours sous l'oeil de la caméra, il affiche toutes les nuances qui s'imposent pour défendre un personnage au (...) destin funeste.

PRÉSUMÉ COUPABLE est un film révoltant et scandaleux. Une démonstration éloquente que la justice n'est pas à l'abri de bourdes incroyables et qu'elle peut se fourvoyer au point de détruire l'existence de parfaits innocents. Une profonde matière à réflexion.

Dans cet exercice périlleux de calque du réel qui amène souvent la caricature, Noémie Lvovsky et Wladimir Yordanoff (respectivement femme et avocat de l’huissier) sonnent mesurés et justes. Quant au jeune Raphaël Ferret, (...) il campe un juge Burgaud bluffant et pétrifiant.

C'est moins le déroulement de «l'affaire» qui intéresse le réalisateur que les effets de l'acharnement judiciaire sur la vie d'un homme. Les scènes de procès, très classiques, tirent un peu en longueur. (...) le regard brûlant, Philippe Torreton se laisse posséder par la détresse de son personnage.

Cette façon de filmer l'humain à l'intérieur de la machinerie judiciaire fait parfois penser (...) [aux] documentaires de Raymond Depardon. Le reste du temps, on applaudit au jeu de Philippe Torreton. Même s'il sombre par moments dans la performance.

PRÉSUMÉ COUPABLE de Vincent Garenq est un implacable thriller judiciaire à la française sur l’affaire d’Outreau, qui offre à Philippe Torreton son meilleur rôle depuis longtemps.

Garenq (...) illustre de manière criante les terribles dysfonctionnements dont la justice fit preuve. (...) L’approche très réaliste du cinéaste, sa volonté de mettre le spectateur au plus près de la souffrance endurée par [Marécaux] font de PRÉSUMÉ COUPABLE un film fort, inscrit dans la révolte.

Garenq a choisi de ne pas quitter un seul instant le calvaire de cet homme comme les autres. (...) en zoomant sur sa victime, sans jamais tomber dans le voyeurisme, on vit son calvaire carcéral et judiciaire avec un réalisme et une force (...) bouleversants.