É.-U. 2010. Drame d'horreur de Wes Craven avec Max Thieriot, John Magaro, Emily Meade. Des adolescents commémorant leur naissance et la mort présumée d'un tueur en série tombent un à un sous les coups d'une main meurtrière. Exercice lourd et d'une niaiserie consommée. Scénario auto-référentiel peu imaginatif. Réalisation de métier. Interprétation quelconque. (sortie en salle: 8 octobre 2010)
Des adolescents commémorant leur naissance et la mort présumée d'un tueur en série tombent un à un sous les coups d'une main meurtrière. Exercice lourd et d'une niaiserie consommée. Scénario auto-référentiel peu imaginatif. Réalisation de métier. Interprétation quelconque. (sortie en salle: 8 octobre 2010)
Maître de l'horreur commerciale intelligente (SCREAM, A NIGHTMARE ON ELM STREET), Wes Craven fait ici montre d'une ringardise consternante. Théoricien passionné, le scénariste, réalisateur et producteur a infusé dans son récit d'une niaiserie consommée différents thèmes qui le passionnent (rêve, spiritualité, shamanisme, etc.) en pigeant allègrement dans sa production antérieure. Ainsi, SHOCKER et THE SERPENT AND THE RAINBOW refont surface, au même titre que les oeuvres déjà mentionnées. Parent pauvre de Freddy, le croque-mitaine est ici dépourvu de personnalité au point où il n'est plus qu'une silhouette typée. De fait, rien n'est incarné dans cet exercice qui se perd en dialogue didactique livré par des automates dans un décor de carton-pâte. S'agirait-il d'un précis du film d'horreur à l'américaine par l'un de ses chantres? La lourdeur de la démonstration contredit l'hypothèse. Tablant sur des effets qu'il a contribué à standardiser, Craven met en scène le tout avec le métier qu'on lui connaît. Mais ses interprètes semblent incapables de le suivre.
Texte : François Lévesque