G.-B. 2010. Science-fiction de Gareth Edwards avec Scoot McNairy, Whitney Able. Au Mexique, un photo-journaliste américain escorte la fille de son riche éditeur à travers une zone rurale assiégée par des monstres extraterrestres sanguinaires. Métaphore inspirée mais sobre sur l'exclusion et le racisme. Réalisation tambour battant mais modeste. Quelques effets spéciaux vigoureux. Interprétation sans artifices. (sortie en salle: 12 novembre 2010)
Au Mexique, un photo-journaliste américain escorte la fille de son riche éditeur à travers une zone rurale assiégée par des monstres extraterrestres sanguinaires. Métaphore inspirée mais sobre sur l'exclusion et le racisme. Réalisation tambour battant mais modeste. Quelques effets spéciaux vigoureux. Interprétation sans artifices. (sortie en salle: 12 novembre 2010)
Dans la foulée de DISTRICT 9, l'Anglais Gareth Edwards formule à son tour une réflexion inspirée sur l'exclusion et le racisme. La réalisation tambour battant contribue à forger un climat d'inquiétude qui va croissant, au gré d'un récit minimaliste mais hautement métaphorique dénonçant la politique des Etats-Unis vis-à-vis l'immigration mexicaine. La plastique savamment négligée, néanmoins agrémentée de quelques effets spéciaux vigoureux, convoque également le souvenir de 28 DAYS LATER, sans toutefois que le film atteigne le même niveau, tant au plan artistique que discursif. Tirant parti de sa modeste économie de moyens, et refusant le piège de la débauche sanglante (les scènes de violence sont relativement sobres), MONSTERS profite du jeu sans artifice de ses deux principaux interprètes, méconnus du public, et qui semblent pour cette raison avoir été arrachés au réel. L'impact photo-journalistique recherché s'en trouve décuplé.
Texte : Martin Bilodeau