Fr. 2010. Comédie dramatique de Saphia Azzeddine avec Jérémie Duvall, François Cluzet, Nanou Garcia. Un adolescent persévère dans ses études afin de mieux gagner sa vie que son père, un employé d'entretien ménager dévoué mais peu cultivé. Adaptation inégale du roman de la réalisatrice. Scénario plutôt simpliste. Relation père-fils illustrée de façon touchante. Réalisation peu ambitieuse mais assez vivante. Interprétation attachante. (sortie en salle: 11 mai 2012)
Un adolescent persévère dans ses études afin de mieux gagner sa vie que son père, un employé d'entretien ménager dévoué mais peu cultivé. Adaptation inégale du roman de la réalisatrice. Scénario plutôt simpliste. Relation père-fils illustrée de façon touchante. Réalisation peu ambitieuse mais assez vivante. Interprétation attachante. (sortie en salle: 11 mai 2012)
Pour ses débuts à la réalisation, l'écrivaine Saphia Azzeddine adapte son roman éponyme avec un bonheur inégal. Quelques répliques vaches font mouche et la relation père-fils est illustrée de façon assez touchante. Par contre, ce classique récit d'apprentissage pèche par simplisme, non seulement dans sa caractérisation caricaturale de la mère et de la soeur du protagoniste, mais également dans sa description quasi idéalisée des rapports de ce dernier avec ses copains issus de communautés ethniques et religieuses habituellement à couteaux tirés. En outre, la conclusion, d'une ironie frisant la méchanceté, contredit bizarrement le message d'élévation sociale jusqu'alors véhiculé par l'auteure. Sa mise en scène manque d'ambition, quoiqu'elle a su imprimer à son film un rythme assez vif, qui élimine tout temps mort. Attachant mais plutôt lisse, Jérémie Duvall (LE FILS À JO) joue un peu trop sur la même note. En revanche, François Cluzet (INTOUCHABLES) est impeccable, comme toujours.
Texte : Louis-Paul Rioux
Philippe Renaud - La Presse
L’histoire est légère, la réalisation aurait dû l’être (...). Mais tant dans l’adaptation du scénario que dans l’enchaînement de certaines scènes, le film d’Azzeddine paraît ampoulé. Pourtant, on ne reste pas insensible à ces personnages.
Manon Dumais - Voir
Le charme de cette gentille comédie sociale (...) repose essentiellement sur le grand talent de François Cluzet, ainsi que sur sa complicité avec (...) Jérémie Duvall. (...) quelques répliques font mouche (...) mais (...) la conclusion (...) est (...) bâclée.
Olivier de Bruyn - Le Point
(...) malgré une poignée de scènes convaincantes du côté des relations père-fils, [le film] sombre dans les clichés et la caricature quand il s'agit de dépeindre (...) les rêves d'échappée de ses personnages empêtrés dans la mouise.
Jean-Baptiste Morain - Les Inrockuptibles
(...) [le] charme fugace [du film] repose pour l’essentiel sur la performance (...) du jeune Jérémie Duvall. Mais (...) quelle qualité reconnaître à une œuvre sympatoche unilatéralement peuplée de personnages bons et gentils?
Emmanuèle Frois - Le Figaro
Long-métrage laborieux tiré du roman éponyme. (...) Clichés à la pelle.
Vincent Ostria - L'Humanité
Adaptation de roman dont la médiocrité est au diapason de celle des personnages, moqués pour leur ringardise. (...) le placement publicitaire de diverses marques (...) atteint ici un sommet.
Alain Grasset - Le Parisien
Saphia Azzedine réussit une vraie bonne comédie sociale, avec des personnages crédibles et touchants. Son histoire est portée par des dialogues justes, drôles et rythmés. Sa vision de la banlieue s'éloigne des clichés.