Isr. 2010. Drame de Guy Nattiv avec Yoav Rotman, Michael Moshonov, Ronit Elkabetz. Un garçon israélien tourmenté voit les préparatifs de sa Bar Mitzvah perturbés par le retour à la maison de son frère autiste. Sujets délicats traités avec sensibilité. Scénario manquant parfois de substance. Mise en scène élégante. Musique inspirée. Interprétation juste et naturelle. (sortie en salle: 4 mai 2012)
Un garçon israélien tourmenté voit les préparatifs de sa Bar Mitzvah perturbés par le retour à la maison de son frère autiste. Sujets délicats traités avec sensibilité. Scénario manquant parfois de substance. Mise en scène élégante. Musique inspirée. Interprétation juste et naturelle. (sortie en salle: 4 mai 2012)
En prolongement du court métrage du même nom qu'il avait réalisé en 2002, l'Israélien Guy Nattiv mêle ici avec une certaine finesse chronique d'une famille en crise et récit d'émancipation trouble. Malgré quelques longueurs et un scénario manquant parfois de substance, il traite avec beaucoup de sensibilité et de délicatesse de l'adolescence et de l'autisme sans tomber dans le moralisme ou le misérabilisme. Et c'est avec une douceur rare et singulière qu'il parvient à transformer ces questionnements intimes en réflexion à portée universelle. Grâce à une photographie mélancolique aux cadrages d'une grande élégance signée par le Québécois Philippe Lavalette, ainsi qu'un montage tonique et une musique inspirée de Patrick Watson, MABUL touche souvent au coeur. Une émotion pure, simple, qui n'est d'ailleurs pas étrangère au jeu tout en puissance contenue de Ronit Elkabetz et du jeune Yoav Rotman, époustouflant de naturel et de justesse.
Texte : Helen Faradji