Fr. 2010. Drame social de Romain Goupil avec Valeria Bruni Tedeschi, Linda Doudaeva, Jules Ritmanic. Menacée d'expulsion, une enfant sans-papiers d'origine tchétchène vivant à Paris trouve refuge auprès de camarades de classe et de la maman de deux d'entre eux. Thèmes forts traités avec une touche de naïveté et de manichéisme. Regard sincère et touchant sur l'enfance. Réalisation fluide. Interprétation tonique et naturelle. (sortie en salle: 27 mai 2011)
Menacée d'expulsion, une enfant sans-papiers d'origine tchétchène vivant à Paris trouve refuge auprès de camarades de classe et de la maman de deux d'entre eux. Thèmes forts traités avec une touche de naïveté et de manichéisme. Regard sincère et touchant sur l'enfance. Réalisation fluide. Interprétation tonique et naturelle. (sortie en salle: 27 mai 2011)
Injustice, résistance, indignation, fraternité et solidarité. Ces mots d'ordre sont autant de thèmes chers à Romain Goupil (MOURIR À TRENTE ANS, À MORT LA MORT). Les abordant pour la première fois à hauteur d'enfant, le cinéaste signe une sorte de GUERRE DES BOUTONS militante aux accents des QUATRE CENT COUPS. Sans réduire la charge contre les politiques du gouvernement Sarkozy en matière d'immigration, Goupil opte pourtant pour une approche plus tendre et poétique qu'à son habitude, brossant du même coup un portrait sincère et touchant du monde de l'enfance. Cela dit, ce conte moderne tourné en numérique avec aisance et fluidité pèche parfois par naïveté, manichéisme et même démagogie. Heureusement, l'interprétation de Valéria Bruni-Tedeschi, très naturelle en pasionaria sociale, ainsi que celle des enfants, juste et tonique, rachètent ces maladresses.
Texte : Helen Faradji
Manon Dumais - Voir
(...) afin d'éviter l'effet film d'aventures à la Club des Cinq, le cinéaste inclut notamment quelques événements tragiques inspirés de faits divers. Du coup, le spectateur se retrouve à la fois charmé par la bande d'enfants gouailleurs, que Goupil dirige admirablement, et interpellé par l'aspect militant du récit.
Jean Roy - L'Humanité
(...) Romain Goupil est un cinéaste militant (...), un cinéaste du groupe. Tous ses films depuis son premier (...) montrent que l'union fait la force et que la solidarité n'est pas un vain mot. Il en va de même avec cette déclinaison pour jeune public. (...) Nous sommes dans la fable, dans l'éblouissement de l'âge où l'on croit tout encore possible.
Stéphanie Grofils - La Libre Belgique
Romain Goupil a choisi de raconter cette histoire à travers le regard des enfants. Sa caméra filme toute cette aventure en se focalisant sur cette bande de copains. Le spectateur vit toute l’histoire du côté des enfants, de leur point de vue et leur donne raison.
Guillemette Odicino - Télérama
(...) le film est un conte, et on l'aime pour ça. Une ode au militantisme buissonnier, à ces résistants en herbe qui finissent par se terrer dans leur tanière, refuge ignoré des grands. (...) le regard de Romain Goupil sur les enfants rappelle celui de Jacques Doillon, si fort et si juste. À l'image de ses interprètes (...), ce film tendre, où la politique mesure 1,30 m, ne fait jamais la leçon.
Jean-Luc Wachthausen - Figaro Scope
Au cinéma, où les raccourcis et le tire-larmes font recette, le mélo est la réponse la plus facile. Dans LES MAINS EN L'AIR, Romain Goupil évite l'écueil en abordant le problème sous l'œil des enfants (...), dont le regard et les mots valent tous les slogans. Le tout ne va pas sans quelques clichés mais touche les cœurs.
Florence Colombani - Le Point
[C']est (...) un beau film d'enfants, et même un film pour enfants. (...) C'est quand il filme, à leur hauteur et avec une belle empathie, les moments de peur ou de complicité de ses jeunes héros que Romain Goupil fait mouche. (...) Cette échappée poétique (...) permet à Romain Goupil de faire passer son message de tolérance bien mieux que par maints discours.
Gilles Renaud - Libération
(...) Romain Goupil a choisi le ton volontiers espiègle d’une comédie animée par des enfants (...) pour aborder un sujet d’actualité truffé de références avérées (...). Cette approche explicite ne fait bien sûr que renforcer la virulence d’un propos où la crainte d’être repéré par des gendarmes, dans la rue ou à la campagne, renvoie explicitement aux affres de l’Occupation.