Fr. 2010. Comédie dramatique de Jean-Pierre Améris avec Isabelle Carré, Benoît Poelvoorde, Lorella Cravotta. Une chocolatière souffrant de timidité maladive s'éprend de son nouveau patron qui, sous des dehors autoritaires, dissimule une émotivité paralysante. Intrigue légère et fine au charme désuet irrésistible. Situations et personnages savoureux. Mise en scène d'une élégance surannée. Jeu lumineux et complice des deux vedettes. (sortie en salle: 24 juin 2011)
Une chocolatière souffrant de timidité maladive s'éprend de son nouveau patron qui, sous des dehors autoritaires, dissimule une émotivité paralysante. Intrigue légère et fine au charme désuet irrésistible. Situations et personnages savoureux. Mise en scène d'une élégance surannée. Jeu lumineux et complice des deux vedettes. (sortie en salle: 24 juin 2011)
Cette production légère et fine, au charme désuet irrésistible, s'inspire de l'esprit des comédies d'Ernst Lubitsch, à commencer par THE SHOP AROUND THE CORNER, qui a exercé sur Jean-Pierre Améris (C'EST LA VIE) une influence directe. Sur une trame certes mince, mais toujours guillerette et parfois chantée, l'auteur brode des situations savoureuses dans lesquelles se démènent des personnages qui le sont tout autant. Une galerie de rôles secondaires volontairement typés ajoute à la bonhommie de l'ensemble. Conséquent avec ses partis pris narratifs et stylistiques, Améris opte pour une mise en scène d'une élégance surannée et fait un usage avisé de décors au luxe vieillot des plus évocateurs. Déjà partenaires dans le film ENTRE SES MAINS d'Anne Fontaine, Benoît Poelvoorde et Isabelle Carré offrent ici un jeu lumineux et complice.
Texte : François Lévesque
Aleksi K. Lepage - La Presse
LES ÉMOTIFS ANONYMES (...) est plus léger qu’une mousse sur un fraisier au mascarpone (...): tout doux, tout modeste, tout foufou, scénario basique (...), dialogues réduits à quelques balbutiements faussement maladroits, personnages sympathiques malgré leurs tares, (...). Joli, gentil, de bonne foi, il manque à cette gâterie une pincée de poivre en grains.
Manon Dumais - Voir
À partir d'un sujet délicat le concernant de très près, étant lui-même rongé par la timidité, (...) Améris signe une comédie romantique sans prétention autre que d'amuser gentiment le spectateur. (...) D'une sensibilité à fleur de peau, Benoît Poelvoorde s'avère une fois de plus le partenaire idéal pour Isabelle Carré, toujours aussi juste, avec qui il forme un irrésistible tandem.
François-Guillaume Lorrain - Le Point
L'ensemble a un côté suranné qui flirte avec la comédie musicale (...), mais Poelvoorde et Carré savent lui donner un charme fou. (...), ces deux acteurs sont tellement proches de leurs émotions qu'ils contrôlent parfaitement le frein, la tension qui les bride. De son côté, Améris sait instiller dans son scénario quelques moments de folie cocasse bienvenus.
Cécile Mury - Télérama
Servi dans un écrin rétro et pimpant à la Jeunet (...), ce conte psychologique reste gentiment à la surface (rougissante) des émotions. L'atout majeur du film, ce sont les prestations d'Isabelle Carré et de Benoît Poelvoorde (...). Il y a entre eux une indéniable complicité, une jubilation partagée à interpréter ce couple de violettes effarouchées.
Thomas Baurez - L'Express
(...) le choix assumé de la théâtralité, avec notamment ce décor de chocolaterie tout droit sorti d'une comédie musicale désuète, donne à ce joli spectacle des sentiments une force et une modestie singulières qui tranche avec la plupart de nos comédies nationales, trop sûres d'elles.
Olivier Delcroix - Figaro Scope
Dirigée par un Jean-Pierre Améris tout à son affaire (...), cette jolie comédie mêlant joyeusement l'atmosphère d'AMÉLIE POULAIN à la folie douce de CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE permet au tandem Poelvoorde-Carré de se montrer une nouvelle fois à la hauteur du défi qu'il s'est lancé.
Marie Sauvion - Le Parisien
(...) une comédie au charme fou, qui séduit à la fois par son ambition - son style rend joliment hommage à l'âge d'or hollywoodien - et sa modestie. Face à Isabelle Carré, adorable, Benoît Poelvoorde n'en finit pas d'étonner, d'amuser, d'émouvoir.