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Les Amours imaginaires

Can. 2010. Comédie sentimentale de Xavier Dolan avec Monia Chokri, Xavier Dolan, Niels Schneider. Un éphèbe met en péril l'amitié entre un jeune homme timide et une jeune femme hautaine, qui ont tous deux eu le coup de foudre pour lui. Méditation douce-amère mais un peu courte sur le désir et la déception amoureuse. Humour fort rafraîchissant. Réalisation gracieuse reposant sur des ralentis expressifs. Interprétation convaincante. Irrésistible M. Chokri. (sortie en salle: 11 juin 2010)

Général (déconseillé aux jeunes enfants)
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Les Amours imaginaires (Les Amours imaginaires)

Général (déconseillé aux jeunes enfants) Général (déconseillé aux jeunes enfants)

Can. 2010. Comédie sentimentale de Xavier Dolan avec Monia Chokri, Xavier Dolan, Niels Schneider.

Un éphèbe met en péril l'amitié entre un jeune homme timide et une jeune femme hautaine, qui ont tous deux eu le coup de foudre pour lui. Méditation douce-amère mais un peu courte sur le désir et la déception amoureuse. Humour fort rafraîchissant. Réalisation gracieuse reposant sur des ralentis expressifs. Interprétation convaincante. Irrésistible M. Chokri. (sortie en salle: 11 juin 2010)

Lors d'un souper, Francis et Marie ont tous deux le coup de foudre pour Nicolas, un jeune homme de la campagne récemment arrivé à Montréal. Léger, insouciant, enjôleur, celui-ci en vient à passer beaucoup de temps avec eux, appréciant la timidité et la gaucherie du fragile Francis autant que le franc-parler et les tenues élégantes et «vintage» de la hautaine Marie. Or, sur la foi de divers signes, les deux amis se convainquent que leurs sentiments envers Nicolas sont réciproques. S'engage alors entre eux un véritable duel pour gagner le coeur du bel éphèbe, au risque de compromettre leur longue amitié. En parallèle, des jeunes hommes et femmes viennent témoigner à la caméra de leur difficulté de vivre une relation amoureuse durable en ce début de XXIe siècle.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Si J'AI TUÉ MA MÈRE était le cri du coeur d'un écorché vif réalisé dans l'urgence, ce deuxième opus de Xavier Dolan se révèle plus apaisé et concerté, proposant une méditation douce-amère sur le désir et la déception amoureuse, dont le traitement oscille entre poésie émouvante et humour rafraîchissant. Avec une foule de petits détails bien observés, l'auteur a su rendre l'excitation des premiers rendez-vous autant que le choc des désillusions. Reste que la réflexion apparaît un peu courte. Pour l'étoffer, Dolan a recours au procédé connu des fausses entrevues, avec des résultats assez divertissants toutefois, grâce entre autres à une prestation désopilante d'Anne-Élisabeth Bossé. Farcie de références cinéphiliques assumées (Wong Kar-wai, Godard, Visconti au premier chef), la mise en scène gracieuse repose sur des ralentis expressifs sur fond de musique évocatrice, qui confèrent un rythme aérien au film. Monia Chokri est irrésistible en beauté maniérée aux répliques assassines, qui s'avère toutefois aussi vulnérable que son ami, incarné avec sensibilité par Dolan. Pour sa part, Niels Schneider joue avec aisance et désinvolture un insaisissable objet de désir.

Texte : Louis-Paul Rioux

COMMENTAIRES

17 septembre 2016, 00:20:48

Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières

Sans doute le plus divertissant des films de Dolan. Le personnage du Don Juan nonchalant incarné par Niels Schneider est plutôt insupportable, mais Dolan et Chokri sont attachants.

J'attribue à ce film la Cote 3


Revue de presse

"Style" is the subject

"Style" is the subject of the film and also, one can immediately see, its problem. (...) Those who hate the film will hate it anyway. Others may well be charmed precisely by its aesthetic brashness. Like J'AI TUÉ MA MÈRE, it is full of lively verbal sparring: Dolan hasan ear for crisp dialogue and tirades.

Amours imaginaires, Les Xavier Dolan

Un Jules et Jim d'aujourd'hui

S'il ne masque pas ses références, (...) il fait preuve, pour son âge, d'une capacité d'assimilation phénoménale. Vorace, mais très original, Dolan déploie pour son JULES ET JIM moderne une liberté tous azimuts (...). Son film (...) est une bombe qui explose de partout en éparpillant les moments de grâce visuelle, auditive aussi, sur fond de Bang-Bang, chanté en italien par Dalida.

Amours imaginaires, Les Xavier Dolan

Tu l'aimes, moi aussi

C'est avec un aplomb rafraîchissant que (Dolan) orchestre le ballet chimérique des amoureux de l'amour. Ralentis chics à la Wong Kar-wai, acteurs filmés de dos comme chez Gus Van Sant, couleurs almodovariennes: il réussit l'alchimie de ces emprunts revendiqués en imposant un style bien à lui, désinvolte et sophistiqué. (...) Même liberté pour la musique, des Suites pour violoncelle de Bach à l'électro new wave de The Knife, sans transition.

Amours imaginaires, Les Xavier Dolan

Love, etc.

Dolan réussit un film sur le cliché amoureux en plongeant franchement dans un bain d'idées à la fois toutes faites et sophistiquées, s'autorisant un attirail irrésistible de ralentis étirés, de filtres colorés, de dialogues bien balancés, qui donnent au film une allure de collage bariolé et too much. (...) comme il le dit lui-même, son film est tout de surface, mais il n'est pas sans profondeur.

Amours imaginaires, Les Xavier Dolan

L’Amour en tête

Jeune comme du Lionel Baier, coloré comme du Pedro Almodovar, musical comme du Wong Kar-wai et intelligent comme du Éric Rohmer, ce petit film vite tourné (...) a tout pour plaire. Rien de choquant ici, puisque tout se passe dans la tête! Et puis qui n’a connu ces élans amoureux qui poussent à interpréter le moindre signe de l’élu(e), à fantasmer sur l’inaccessible, à échafauder des scénarios qui ne se déroulent jamais comme prévu?

Amours imaginaires, Les Xavier Dolan

Francis et Marie

Le récit est à ce point basique (...) que le film n’existe que par son style. (...) si Xavier Dolan propose un cinéma très visuel, sa singularité la plus profonde est d’être aussi très littéraire. Avec, notamment, un sens du dialogue faussement réaliste, toujours au bord de la citation (...). Avec beaucoup d’efficacité et un certain humour, (Dolan) s’emploie à faire ressentir chez l’amoureux la torture de l’interprétation d’un mot, d’un geste (...). Et le malaise, (...) la souffrance, l’obsession qui en résultent.

 

Amours imaginaires, Les Xavier Dolan

Goutez aux "Amours imaginaires"

LES AMOURS IMAGINAIRES est une œuvre à la fois réaliste et fantasmatique. La complexité des choses de l’amour y est finement restituée (...). Grâce à une écriture et une mise en scène efficaces, le spectateur est placé en position de voyeur caustiquement amusé par la concurrence entre Francis et Marie et leurs dialogues cinglants. Mais il est aussi habilement porté dans la psychologie des personnages, absorbé dans l’aventure émotionnelle.

Amours imaginaires, Les Xavier Dolan

Avec fraîcheur, humour et sensibilité

Le cinéaste nous emporte dans le tourbillon des amours adolescentes impossibles en filmant mieux que personne l'attente, les battements de cœur, le désir, les fantasmes, les rêves, la jalousie, les coups bas. Maîtrise et fluidité du récit à travers une réalisation très stylisée qui doit beaucoup à ses aînés Almodovar et Wong Kar-wai, entre autres. Dolan joue avec ces multiples influences comme il se plaît à mélanger les genres musicaux.

Amours imaginaires, Les Xavier Dolan

Les Amours électrisantes de Xavier Dolan

(...) un petit film bien de son temps, aussi coloré et artificiel que le précédent était sombre et naturaliste, aussi ludique et gracieux qu'il était éprouvant. Un ravissant bijou pop qui se consomme avec un plaisir gourmand (...). Dolan dessine lui-même ses (très beaux) costumes, il compile sa bande-son (...), cisèle ses dialogues comme des joyaux. Jamais, de mémoire de spectateur français, le québécois n'a paru si pimenté.

Amours imaginaires, Les Xavier Dolan

Un Trio dans l'âge de déraison

Dolan tangue adéquatement entre drame sentimental et course à l’échalote, ressuscitant et piétinant, avec autant de bonheur que d’ironie, les amours bêtasses de l’adolescence éternelle. C’est pop comme Almodóvar, français comme Marivaux et Musset, terriblement contemporain (doit-on appuyer ou non sur la touche «envoyer»?), et surtout raide comme un petit matin d’attente amoureuse, avec encore un peu de sang dedans.

Amours imaginaires, Les Xavier Dolan

Modern Love

Transposition à la fois ludique et grave du désarroi amoureux, LES AMOURS IMAGINAIRES repose sur une mise en scène introspective, très classe. On atteint pour ainsi dire l'état de grâce ici, comme nous le prouvent ces scènes de lit dans lesquelles une sensualité implacable s'infiltre par tous les pores de l'image. (...) En dépit de moments plus superfétatoires (...), tout séduit dans cette flânerie romantique.

Amours imaginaires, Les Xavier Dolan

Mon manège à moi

Charmant sans être totalement craquant, maîtrisé sans offrir une vision complètement aboutie (...) LES AMOURS IMAGINAIRES tire aussi son originalité par sa façon d'aborder les relations amoureuses à l'heure du grand melting-pot sexuel et technologique. (...) Sur le plan visuel, l'utilisation d'une couleur spécifique, selon la chambre à coucher du protagoniste, apporte une autre note d'originalité.

Amours imaginaires, Les Xavier Dolan

Film d'atmosphère

Sans s'arrêter sur les fausses-vraies interviews ponctuant le film, qui se veulent une explication des rapports sentimentaux des jeunes d'aujourd'hui, guère inspirées et mal assemblées, on peut conclure que, dans son ensemble, l'exploration amoureuse, toute gracieuse et touchante qu'elle est dans LES AMOURS IMAGINAIRES, n'en reste pourtant pas moins frivole et banale.

Amours imaginaires, Les Xavier Dolan

Les Malentendus superficiels

Dans ce deuxième film, Dolan privilégie la forme au détriment du contenu. L'intrigue est mince (...) et le scénario aurait gagné à être approfondi. (...) Dolan copie platement le réalisateur hongkongais (Wong Kar-wai), ne gardant du style de ce dernier qu'un effet de surface et de superficialité, sans grâce ni âme. Il faut pourtant admettre que (...) les qualités formelles du travail de Dolan se sont grandement développées.

Amours imaginaires, Les Xavier Dolan

L'Amour comme on ne l'a jamais vu

Même si le scénario est peu touffu, la plume est incisive. Les dialogues, dans un français québécois à couper au couteau, sont d'une jouissive causticité. (...) Certes bon scripteur, Dolan se révèle surtout habile derrière la caméra. S'inspirant de ses héros que sont Kar-Wai, Almodovar et Truffaut, il insuffle une belle esthétique à son film en privilégiant les effets de ralenti de même que les décors et vêtements vintage.

Amours imaginaires, Les Xavier Dolan

Romantic Return

Chokri and Dolan (...) share a collective screen presence that is at times overwhelming (in a good way). Considering all the hype that’s been heaped on Dolan for his directorial chops, his performance demands acclaim. (...) I felt torn between what I knew to be a winning visual experience (...) and the style-before-substance entrapment of a promising young writer/director still coming to terms with the confidence needed to helm a true masterpiece.

Amours imaginaires, Les Xavier Dolan

Le Style au détriment du récit

Le souci de présenter un récit décalé et découpé en épisodes, de jeter par-dessus bord les règles d'une comédie ou d'un mélodrame, de lui donner parfois l'aspect d'un documentaire, finit par prendre le pas sur le propos. Un scénario qui fait l'économie de toute mise en scène, un côté improvisé qui confine à la nonchalance, une musique qui se veut revigorante mais finit par écraser l'image (...), tout cela perturbe un récit dont l'intérêt reste (...) limité.

Amours imaginaires, Les Xavier Dolan

Un «Entremets» savoureux

Le récit est par moments flottant (...) mais le style, assurément, épate. Truffé de références cinématographiques, littéraires et artistiques, LES AMOURS IMAGINAIRES prend ici la forme d’un essai. Et confirme le talent d’un auteur cinéaste dont la carrière est déjà passionnante à suivre. Beaucoup de chansons sont par ailleurs utilisées pour faire évoluer le récit de ce film «sans histoire». (...) Et utilisées de façon judicieuse.

Amours imaginaires, Les Xavier Dolan

Corps impatients

Plus concise et moins ouvertement référentielle, cette seconde mise en scène rend compte d'une maîtrise d'ores et déjà plus affirmée où le ralenti a la part belle. (...) Quant à l'intrigue, si elle pourra de prime abord paraître légère, elle parvient pourtant à faire réfléchir longuement sur un sentiment bien particulier. (...) Un film spirituel et frais, piquant comme la brise de septembre.

Amours imaginaires, Les Xavier Dolan

Style Over Substance

In his second film, Dolan continues to flaunt a fabulously tactile sense of color, shape and texture; one feels the director is trying to make every shot as vivid and engrossing as possible. Indeed, in purely technical terms, HEARTBEATS - edited, art-directed and costume designed by Dolan himself - is no small triumph, particularly given the production's tiny scale.

Amours imaginaires, Les Xavier Dolan

La Belle Personne

On retrouve encore des ralentis à la IN THE MOOD FOR LOVE. On repère ça et là tous les autres mots d'amour en forme de clins d'oeil aux grands cinéastes de ce monde (...). Sont-ils nécessaires (...)? (Non)! Mais n'égayent-ils pas cette radiographie joyeuse aux accents graves du couple? (...) Car c'est bien l'idée du couple que Xavier Dolan explore de nouveau (...). Après l'avoir décortiqué sous la forme d'une relation mère-fils, Dolan s'amuse à jongler avec les névroses et les contradictions d'un couple d'amis avec une aisance faisant de lui un pétillant émule de Woody Allen.

Amours imaginaires, Les Xavier Dolan

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