É.-U. 2010. Western de Ethan Coen, Joel Coen avec Hailee Steinfeld, Jeff Bridges, Matt Damon. Une adolescente de l'Arkansas part avec un policier fédéral et un ranger du Texas à la recherche du meurtrier de son père, qui s'est réfugié en territoire indien. Adaptation fidèle du roman de Charles Portis. Récit d'amitié et de vengeance plutôt bavard et chiche en scènes d'action palpitantes. Réalisation soignée, attentive aux détails historiques. Interprétation très solide. (sortie en salle: 22 décembre 2010)
Une adolescente de l'Arkansas part avec un policier fédéral et un ranger du Texas à la recherche du meurtrier de son père, qui s'est réfugié en territoire indien. Adaptation fidèle du roman de Charles Portis. Récit d'amitié et de vengeance plutôt bavard et chiche en scènes d'action palpitantes. Réalisation soignée, attentive aux détails historiques. Interprétation très solide. (sortie en salle: 22 décembre 2010)
Après avoir flirté avec le western dans O BROTHER WHERE ART THOU? et NO COUNTRY FOR OLD MEN, les frères Coen s'y collent enfin dans cette adaptation fidèle du roman de Charles Portis. C'est dire que les coauteurs ont respecté le langage spécifique à l'époque, émaillé de références religieuses, ainsi que le fort accent du Sud des États-Unis, avec des résultats pas toujours parfaitement audibles pour une oreille non exercée. Sur le plan du récit cependant, les auteurs de FARGO n'ont pas vraiment réussi à transcender le matériau original, qui se décline à la fois comme une histoire classique de vengeance et de relation d'amitié entre une adolescente volontaire et son père de substitution. Par conséquent, à l'instar du film de Henry Hathaway, réalisé en 1969 d'après le même roman, le TRUE GRIT des Coen s'avère bavard et chiche en scènes d'action palpitantes. La réalisation est certes soignée, attentive aux détails historiques, mais pas aussi inspirée et lyrique que souhaitée. Dotée d'une forte présence, la nouvelle venue Hailee Steinfeld tient la dragée haute à Jeff Bridges, pourtant très solide et coloré dans le rôle qui avait valu un Oscar à John Wayne.
Texte : Louis-Paul Rioux