Can. 2010. Comédie dramatique de Richard Lewis avec Paul Giamatti, Rosamund Pike, Dustin Hoffman. Un producteur montréalais récemment divorcé se remémore les grandes étapes de sa tumultueuse vie sentimentale. Adaptation édulcorée du roman de Mordecai Richler. Construction fragmentée pas toujours au point. Quelques passages réussis. Réalisation monotone. Bons interprètes. (sortie en salle: 24 décembre 2010)
Un producteur montréalais récemment divorcé se remémore les grandes étapes de sa tumultueuse vie sentimentale. Adaptation édulcorée du roman de Mordecai Richler. Construction fragmentée pas toujours au point. Quelques passages réussis. Réalisation monotone. Bons interprètes. (sortie en salle: 24 décembre 2010)
Avant même la publication en 1997 de "Barney's Version", ultime roman de Mordecai Richler, le producteur Robert Lantos souhaitait l'adapter pour le cinéma, lui qui avait déjà produit JOSHUA THEN AND NOW d'après une autre oeuvre de l'auteur montréalais. On ne peut que s'étonner qu'après toutes ces années d'attente, le film, édulcoré, ne retienne essentiellement que les aspects sentimentaux de l'histoire. Aucune trace ici de la verve et de l'humour féroce caractéristiques de Richler. En outre, le regard posé sur les épouses du héros confine à la misogynie: la première est une timbrée, la seconde, une chipie, et la troisième, une sainte. Le scénario, qui peine à manoeuvrer dans une temporalité fragmentée, ne parvient à trouver la note juste qu'en quelques occasions. Des interprètes talentueux, à commencer par Paul Giamatti, solide dans le rôle-titre, élèvent comme ils le peuvent cette adaptation bien photographiée (par Guy Dufaux) mais finalement sans mordant et qui souffre au surplus d'une mise en scène monotone.
Texte : François Lévesque
Pierre Murat - Télérama
(...) Paul Giamatti, découvert dans SIDEWAYS, d'Alexander Payne, (...) parvient, même dans la ouate, à rester à la fois drôle et mesquin, moche et romantique, pathétique mais émouvant, puisque éternellement insatisfait.
Jean-François Rauger - Le Monde
Comédie de mœurs parfois vacharde, LE MONDE DE BARNEY fait quelquefois sourire dans sa manière d'exalter furtivement une certaine misanthropie (...) et sa peinture d'un personnage plus opaque que l'on croit.
François-Guillaume Lorrain - Le Point
Grâce à Giamatti (...), on entre de plain-pied dans cette vie pleine de bruit et de fureur, où l'on tombe amoureux fou d'une autre le jour de son mariage... De ce film drôle, puis poignant, on est aussi tombé amoureux.
Marie Sauvion - Le Parisien
Trop long, le film pâtit d'une mise en scène relativement banale mais ménage des moments savoureux, dialogués avec humour.
Manon Dumais - Voir
Si Minnie Driver (...) apporte du piquant à l'ensemble, LE MONDE DE BARNEY se révèle bien fade, même dans son illustration du Montréal bilingue bien-aimé du romancier.
Odile Tremblay - Le Devoir
Le film est un objet lisse, bien fait, mais il y manque une signature et une vraie saveur. Richler hurlait davantage à la lune.
Chantal Guy - La Presse
Si LE MONDE DE BARNEY est un grand roman, on ne pourra en dire autant de l'adaptation, tant la réalisation de Richard J. Lewis est sans imagination, dans un Montréal édulcoré. Il s'agit essentiellement d'un film d'acteurs.