É.-U. 2010. Drame sportif de David O. Russell avec Mark Wahlberg, Christian Bale, Melissa Leo. Un aspirant champion du monde des poids mi-moyens voit ses rêves de gloire compromis par sa mère et gérante, pas toujours avisée, ainsi que par son entraîneur et demi-frère, toxicomane. Histoire vraie racontée avec verve mais non sans clichés. Plusieurs scènes truculentes ou désolantes. Réalisation au ton quasi-documentaire fascinant. M. Wahlberg solide mais un peu terne. Imposants C. Bale et M. Leo. (sortie en salle: 17 décembre 2010)
Un aspirant champion du monde des poids mi-moyens voit ses rêves de gloire compromis par sa mère et gérante, pas toujours avisée, ainsi que par son entraîneur et demi-frère, toxicomane. Histoire vraie racontée avec verve mais non sans clichés. Plusieurs scènes truculentes ou désolantes. Réalisation au ton quasi-documentaire fascinant. M. Wahlberg solide mais un peu terne. Imposants C. Bale et M. Leo. (sortie en salle: 17 décembre 2010)
David O. Russell (THREE KINGS, I HEART HUCKABEE) raconte avec verve mais non sans quelques clichés une étonnante histoire vraie, qui relève autant de la chronique familiale et sociale que du drame sportif. De fait, les tribulations personnelles de l'aspirant champion boxeur prennent souvent le devant de la scène, donnant lieu à plusieurs séquences truculentes ou désolantes, illustrant les dysfonctions d'un clan tissé serré, composé en outre d'un père effacé et de sept filles mal dégrossies. Sur le plan esthétique, THE FIGHTER adopte un ton quasi-documentaire fascinant, évoquant à la fois FRIDAY NIGHT LIGHTS de Peter Berg et THE WRESTLER de Darren Aronofski. À l'origine, ce dernier devait réaliser le film avant que Russell ne le remplace en prenant à son compte un traitement rugueux et réaliste plutôt inhabituel dans son oeuvre. Solide mais un peu terne dans le rôle de Micky Ward, Mark Wahlberg se fait souvent voler la vedette par l'imposante Melissa Leo (FROZEN RIVER) en mère dominatrice, et plus encore par Christian Bale qui, avec sa figure émaciée et son regard halluciné, compose un Dicky Eklund criant de vérité.
Texte : Louis-Paul Rioux