Fr. 2010. Comédie dramatique de Jean Becker avec Gérard Depardieu, Gisèle Casadesus, Anne Le Guernec. Un maraîcher inculte s'éveille au plaisir des mots au contact d'une vieille dame qui lui lit à chaque jour des romans de grands écrivains. Adaptation verbeuse mais attachante du roman de Marie-Sabine Roger. Ode toute simple à la littérature et à l'amitié. Réalisation classique. Interprétation relevée. (sortie en salle: 17 septembre 2010)
Un maraîcher inculte s'éveille au plaisir des mots au contact d'une vieille dame qui lui lit à chaque jour des romans de grands écrivains. Adaptation verbeuse mais attachante du roman de Marie-Sabine Roger. Ode toute simple à la littérature et à l'amitié. Réalisation classique. Interprétation relevée. (sortie en salle: 17 septembre 2010)
Jean Becker (LES ENFANTS DU MARAIS, DIALOGUE AVEC MON JARDINIER) poursuit dans la veine d'un cinéma "vieille France" consensuel avec cette adaptation verbeuse mais attachante du roman de Marie-Sabine Roger. Il s'agit en effet d'une ode toute simple à la littérature et à l'amitié, propre à égayer les coeurs. Et si l'histoire familiale en filigrane comporte sa part de douleur et de rancune, elle se conclut sur un touchant plaidoyer pour l'accès au bonheur à tout âge. Cependant, la plupart des personnages secondaires ne font guère évoluer l'action, se contentant d'ajouter une note pittoresque un peu forcée à un récit somme toute assez mince. Reste que le film vaut surtout pour les performances justes et touchantes de l'immense Gérard Depardieu et de la vénérable Gisèle Casadesus (PALAIS ROYAL!, LE HÉRISSON), dans des rôles délicieusement typés qui leur vont comme un gant. Anne Le Guernec s'impose également dans quelques flash-back, où elle incarne avec aplomb la courageuse mère du protagoniste enfant.
Texte : Louis-Paul Rioux
Carlos Gomez - Le Journal du dimanche
L’histoire est simple et son dénouement (...) se voit venir de loin. Jean Becker demeure le peintre des amitiés solidaires et des sentiments désuets. (...) quelle fraîcheur dans les scènes où Depardieu croise le verbe avec Gisèle Casadesus. Super Gérard est en verve (...). Quelle légèreté, quelle délicatesse. Il n’est jamais meilleur que lorsqu’il s’amuse.
Georges Blanc - Ciné-Feuilles
(...) Jean Becker poursuit sa démarche en réalisant un film poétique qui s'inscrit résolument à contre-courant de la production actuelle. Et l'on est sous le charme. (...) Une histoire tendre, pleine d'espoir, qui montre qu'il est toujours possible d'apprendre et jamais trop tard pour être heureux.
Stéphanie Grofils - La Libre Belgique
D’aucuns crieront sans doute à un classicisme poussiéreux. (...) Et l’intrigue manque peut-être un peu de surprise. Mais là est tout le charme de Jean Becker. L’action, quasi nulle, repose essentiellement sur les subtils dialogues (...), qui nourrissent à eux seuls la délicieuse tension comico-dramatique qui émane de la relation entre Germain et Margueritte.
Jordan Mintzer - Variety
Thomas Sotinel - Le Monde
A tout ce malheur, Jean Becker oppose des rebondissements très prévisibles (...), qui acheminent le film vers une conclusion qui permettra aux spectateurs de sortir le sourire aux lèvres. On obtient le même résultat en regardant des vidéos de chatons qui courent sur un clavier de piano.
Alain Grasset - Le Parisien
Si le film à la réalisation très classique déborde souvent de bons sentiments, il n'empêche qu'on tombe assez vite sous le charme de ce couple improbable, tendre et émouvant, formé par un Depardieu décidément en grande forme et d'une Gisèle Casadesus, bientôt 96 ans, absolument délicieuse.
Jean-Luc Wachthausen - Figaro Scope
Cinéaste à l'ancienne, Jean Becker observe ces deux personnages, sans interférer dans cette alchimie qui les unit. Depardieu l'autodidacte fait passer toutes les émotions. Ce rôle est taillé pour sa carcasse usée et il n'a jamais été aussi juste, aussi sincère, face à sa frêle partenaire, tout en élégance.