Fr. 2010. Thriller de Éric Valette avec Albert Dupontel, Alice Taglioni, Stéphane Debac. Craignant qu'il ne s'en prenne à sa femme, un braqueur de banques s'évade de prison pour traquer un ancien codétenu, qu'il soupçonne d'être un dangereux tueur en série. Récit convenu, riche en clichés et incohérences. Personnages archétypés. Réalisation tendue, musclée et rythmée. Interprétation très physique de A. Dupontel.
Craignant qu'il ne s'en prenne à sa femme, un braqueur de banques s'évade de prison pour traquer un ancien codétenu, qu'il soupçonne d'être un dangereux tueur en série. Récit convenu, riche en clichés et incohérences. Personnages archétypés. Réalisation tendue, musclée et rythmée. Interprétation très physique de A. Dupontel.
Véritable hommage aux thrillers à l'américaine, LA PROIE est porté de bout en bout par l'énergique Albert Dupontel (LE BRUIT DES GLAÇONS) qui, pour l'occasion, a effectué lui-même ses propres cascades. Tel un Belmondo des années 2000, il court, saute sur un train, tombe d'une voiture, prend des coups, reçoit une balle, chute, déboule, mais se relève toujours pour poursuivre la traque. Rythmée, sans temps mort, l'intrigue accumule les rebondissements et les morceaux de bravoure, mais aussi les clichés, les invraisemblances et les incohérences. En privilégiant le spectacle pur au détriment d'un certain réalisme, les auteurs transforment leur chasse à l'homme en série B caricaturale, quoique divertissante. La réalisation survitaminée et musclée d'Éric Valette (UNE AFFAIRE D'ÉTAT) ne connaît aucune baisse de régime. Face à l'intense Dupontel, Alice Taglioni (LA DOUBLURE) compose une perspicace enquêtrice.
Texte : Olivier Lefébure
Marie Sauvion - Le Parisien
Le film commence (mal) dans une prison (...), avec gardien sadique et clichés à la pelle, et ça ne s'arrange pas en avançant. (...) On n'y croit jamais et, plus grave, on a l'impression d'avoir vu tout ça mille fois ailleurs, en mieux.
Isabelle Régnier - Le Monde
Reconduisant les clichés de la prison (...), le film délivre un message tendancieux. (...) D'origine française, Éric Valette (...) a appris [aux États-Unis] à faire des scènes d'action. De ce point de vue, le film en met plein les yeux, avec une certaine efficacité.
Guillemette Odicino - Télérama
La mise en scène d'Éric Valette s'accorde à son héros en mouvement constant: haletante, musclée. Un peu trop (...). Et on se passerait bien de la musique, pénible. Mais, dans l'ensemble, cette PROIE tient la route grâce, d'abord, à Albert Dupontel.
Julien Welter - L'Express
L'action est au rendez-vous, en dépit d'un scénario poreux. Le début boiteux, les invraisemblances ou la caractérisation outrancière du tueur n'enlèvent jamais rien au plaisir de cette série B.
François-Guillaume Lorrain - Le Point
Tout-fou chevelu à la bouche pincée, au regard halluciné, dont la voix chuintante vrille le cerveau, Albert Dupontel (...) [effectue] lui-même les cascades (...) [et] porte ce film à bout de bras, d'épaules, de jambes.
Olivier Delcroix - Le Figaro
Après l'excellent polar politique UNE AFFAIRE D'ÉTAT (...), Valette confirme son statut de cinéaste à suivre en réalisant un film de traque, affûté, rythmé et sans temps mort. Mention spéciale à Albert Dupontel, impressionnant d'intensité.