É.-U. 2010. Drame policier de Martin Campbell avec Mel Gibson, Ray Winstone, Danny Huston. Après que sa fille eut été assassinée sous ses yeux, un détective de police met au jour un vaste complot impliquant le patron de la défunte. Adaptation inégale d'une série britannique de 1985. Scénario artificiellement complexe aux données périmées. Réalisation précise. Composition à la fois robuste et sensible de M. Gibson. (sortie en salle: 29 janvier 2010)
Après que sa fille eut été assassinée sous ses yeux, un détective de police met au jour un vaste complot impliquant le patron de la défunte. Adaptation inégale d'une série britannique de 1985. Scénario artificiellement complexe aux données périmées. Réalisation précise. Composition à la fois robuste et sensible de M. Gibson. (sortie en salle: 29 janvier 2010)
Ayant lui-même réalisé en 1985 la série télévisée britannique de laquelle est tiré EDGE OF DARKNESS, Martin Campbell (THE MASK OF ZORRO, CASINO ROYALE) partait avec une longueur d'avance. On ne s'étonnera donc pas de la précision imparable de sa mise en scène. Hélas, contrairement à l'original, le scénario qui lui a échu n'est pas du meilleur cru. Des efforts très apparents ont été faits pour donner à l'ensemble une impression de densité, de complexité, notamment en multipliant les «personnages mystères» un peu trop commodes, dont l'identité, l'occupation et les motivations demeurent troubles. L'accumulation d'invraisemblances n'aide en rien et les données du film, du moins celles relevant du volet de la conspiration, semblent appartenir à une autre époque. Le volet policier est en revanche plus contemporain dans son traitement frontal de la violence, sauf qu'au final, ces deux approches se marient plutôt mal. Dans le rôle principal, Mel Gibson offre une composition alliant robustesse et sensibilité.
Texte : François Lévesque