Fr. 2010. Drame psychologique de Olivier Coussemacq avec Anaïs Demoustier, Pascal Greggory, Ludmila Mikaël. À force de manipulation, une adolescente en fugue s'immisce dans la vie d'un juge et de sa femme et réussit à les diviser. Huis-clos peu crédible sur les fausses apparences et les rapports de classe. Personnages sommairement dessinés. Plusieurs invraisemblances. Climat vénéneux forgé par une mise en scène élégante. Interprétation manquant d'unité. (sortie en salle: 8 avril 2011)
À force de manipulation, une adolescente en fugue s'immisce dans la vie d'un juge et de sa femme et réussit à les diviser. Huis-clos peu crédible sur les fausses apparences et les rapports de classe. Personnages sommairement dessinés. Plusieurs invraisemblances. Climat vénéneux forgé par une mise en scène élégante. Interprétation manquant d'unité. (sortie en salle: 8 avril 2011)
Ce quasi huis clos à l'ambiance vénéneuse, sur le thème de la dictature des rapports de classe, nous emmène au carrefour du film noir et du drame psychologique. Travaillant à révéler ce qui se cache derrière les apparences, le scénariste Olivier Coussemacq (LE DÉSERT DE LA MÉMOIRE), qui signe ici son premier long métrage, centre son récit autour de la figure, chère aux amateurs du genre, de l'innocente perverse. Mais n'est pas Chabrol qui veut. Car si L'ENFANCE DU MAL parvient à soutenir l'attention par une mise en scène élégante, qui cultive l'ambiguïté, ses personnages sont trop sommairement définis pour convaincre. Plusieurs invraisemblances factuelles viennent encore atténuer la portée du film et dissoudre son suspense. Très naturelle, l'interprétation de la jeune Anaïs Demoustier contraste trop avec celles, plus austères, de Pascal Greggory et Ludmila Mikaël.
Texte : Helen Faradji
Guillaume Fournier - Voir
Par de petits effets de mise en scène savamment travaillés (...), Olivier Coussemacq parvient à installer une tension qui traverse l'ensemble de son film comme un véritable leitmotiv musical (...). L'interprétation inspirée d'Anaïs Demoustier (...) appuie tout du long cette tension malsaine qui surplombe l'ensemble du récit.
Marie-Noëlle Tranchant - Le Figaro
Entre drame social et film noir L'ENFANCE DU MAL, premier film d'Olivier Coussemacq, joue une partition originale, servie par un trio d'interprètes captivants.
Jacques Mandelbaum - Le Monde
Tout cela, qui est relativement téléphoné, parvient toutefois à imposer un climat d'inquiétude chabrolien sur fond de tapisserie verdâtre suintant l'ennui, et de lutte des classes larvée dans une ville de province.
Olivier de Bruyn - Le Point
Pour son premier essai, Olivier Coussemacq signe une oeuvre délicate, intense qui plonge profond dans les contradictions de ses protagonistes. (...) Le scénario, fertile en rebondissements, sert au mieux les ambivalences des personnages. Surtout, le cinéaste dirige avec une impressionnante maîtrise ses comédiens.
Christophe Carrière - L'Express
Ce film reprend les ficelles de plusieurs scénarios bien connus. (...) On soulève assez vite le lièvre, mais la jeune Anaïs Demoustier et Pascal Greggory cultivent savoureusement les liens vénéneux entre leurs personnages.
Pierre Murat - Télérama
Dès la première scène (...), on est frappé par le soin qu'apporte le réalisateur au cadrage, au décor, à la lumière. Tout le reste est de la même eau: impeccable. Manque simplement le petit brin de folie qui ferait tout décoller...