Fr. 2010. Drame historique de Julien Leclercq avec Vincent Elbaz, Grégori Derangère, Mélanie Bernier. Reconstitution du détournement d'un vol d'Air France par des terroristes algériens en décembre 1994, et les efforts de militaires et de fonctionnaires français pour y mettre fin. Reconstitution minutieuse d'un événement tragique et prophétique. Personnages schématiques. Mise en scène stylisée et fébrile. Interprétation vigoureuse. (sortie en salle: 21 octobre 2011)
Reconstitution du détournement d'un vol d'Air France par des terroristes algériens en décembre 1994, et les efforts de militaires et de fonctionnaires français pour y mettre fin. Reconstitution minutieuse d'un événement tragique et prophétique. Personnages schématiques. Mise en scène stylisée et fébrile. Interprétation vigoureuse. (sortie en salle: 21 octobre 2011)
La célèbre prise d'otages de décembre 1994 avait captivé la France entière. Nous savons aujourd'hui que les intentions cachées des ravisseurs - fracasser l'avion de ligne sur la Tour Eiffel - prophétisaient les événements du 11 septembre 2001. Avec minutie et réalisme, Julien Leclercq décrit la préparation et le modus operandi des "super gendarmes" appelés à donner l'assaut. Son parti-pris esthétique de privilégier des couleurs délavées, proches du noir et blanc, stylise la violence, sans toutefois viser l'effet racoleur. Une certaine fébrilité se dégage de l'ensemble, accentuée par une caméra nerveuse captant la folie ou le désarroi des protagonistes de tous les camps, dans une démarche semblable à celle du UNITED 93 de Paul Greengrass. Bien que parfois schématiques ou peu nuancés, en raison des contraintes du récit concentré sur 48 heures, les personnages sont défendus avec vigueur par tous les interprètes.
Texte : André Lavoie
Thomas Sotinel - Le Monde
Dans L'ASSAUT, les preneurs d'otage sont des pantins (...). Quant aux victimes, on ne voit d'elles que leur peur, opposée à l'héroïsme sans faille des gendarmes. Cette géométrie de personnages unidimensionnels finit par composer un tableau [très] schématique.
Julien Welter - L'Express
Plutôt que d'approfondir (...), Julien Leclerc mise tout sur l'assaut du GIGN. Certes, il le filme avec beaucoup de maîtrise et d'idées mais ce point de vue l'enferme dans un pathos convenu et le pousse à négliger le sujet politique qu'il avait à portée de main.
Patricia Tourancheau - Libération
Pas de cascadeurs dans la scène finale de ce film qui tire son énergie et son intérêt de son authenticité, jusque dans ses couleurs neutres: (...) un avion blanc, un tarmac gris, des combinaisons marine, puis le rouge sang des quatre terroristes abattus et des neuf blessés graves du GIGN.
François-Guillaume Lorrain - Le Point
Sobre, réaliste, efficace, L'ASSAUT marche sur les traces de VOL 93, qui reconstituait une des prises d'otages du 11 septembre 2001: même sens du rythme et de l'action. (...) on est au coeur du réacteur, ou du moins on a l'impression d'y être.
Alain Grasset - Le Parisien
[L'] opération est (...) filmée (...) comme un documentaire (...). Même si on connaît le dénouement (...), force est de constater qu'on est pris par ce suspense plutôt bien ficelé (...). Reste qu'on aurait aimé un peu plus de psychologie pour comprendre les motivations des terroristes.