É.-U. 2010. Thriller de John Madden avec Helen Mirren, Jessica Chastain, Sam Worthington. Une ex-agente du Mossad revisite en pensée les douloureuses circonstances entourant la capture, trente ans plus tôt, d'un criminel de guerre nazi. Remake musclé d'un thriller israélien. Scénario un peu chargé opposant vérité historique et mensonges patriotiques. Mise en scène fébrile. Montage au scalpel. Distribution solide. (sortie en salle: 31 août 2011)
Une ex-agente du Mossad revisite en pensée les douloureuses circonstances entourant la capture, trente ans plus tôt, d'un criminel de guerre nazi. Remake musclé d'un thriller israélien. Scénario un peu chargé opposant vérité historique et mensonges patriotiques. Mise en scène fébrile. Montage au scalpel. Distribution solide. (sortie en salle: 31 août 2011)
La mise en scène fébrile de John Madden (SHAKESPEARE IN LOVE) et le montage d'une précision chirurgicale d'Alexander Brenner (LE PARFUM - HISTOIRE D'UN MEURTRIER) constituent les forces vives de ce thriller d'espionnage tendu, inspiré d'un film israélien inédit au Québec. Vérité historique, mensonges patriotiques et élans du coeur sont au programme d'un scénario assez chargé qui, s'il se compare désavantageusement à celui de MUNICH, distille un suspense soutenu. Par ailleurs, les allers-retours dans le temps, orchestrés avec soin, soulèvent avec vigueur une question au coeur même du cinéma: la subjectivité du point de vue. Au centre du tableau, Helen Mirren en fait parfois trop, mais sa partenaire Jessica Chastain (TREE OF LIFE), qui joue le même personnage à l'âge de 25 ans, continue de s'imposer comme une des actrices les plus douées de sa génération. Si le reste de la distribution est du même calibre, signalons la composition très musclée de Marton Csokas, dans le rôle du jeune Stephan, et celle, nuancée et émouvante, de Ciaran Hinds dans celui de David vieux.
Texte : Martin Bilodeau
Guillaume Fournier - Voir
Si tous les éléments semblent (...) réunis pour un bon suspense d'espionnage, un triangle amoureux aussi ridicule qu'improvisé vient tout faire foirer. Rien à voir avec la réalisation de Madden, juste assez nerveuse et haletante pour stimuler notre attention.
Jacques Mandelbaum - Le Monde
Plutôt honorable dans ses retours en arrière, quand il s'agit de mener à bien une action d'espionnage, L'AFFAIRE RACHEL SINGER se révèle beaucoup plus faible dans sa partie contemporaine, dès lors que le film tisse la dialectique sentimentale et morale de son intrigue.
Jacques Morice - Télérama
L'ambiance de guerre froide à Berlin-Est dans les années 1960 donne lieu à un intense bras de fer mental. La tension extrême est entretenue par la mise en scène efficace mais sobre de John Madden. Et puis il y a la classe naturelle d'Helen Mirren, parfaite en espionne à la retraite qui (...) décide de rempiler.
Julien Welter - L'Express
La mise en scène de Madden? Carrée. Il dirige ses acteurs à la perfection et mène rondement ce polar. L'histoire d'amour bâclée et la lutte finale entre deux vieux mis à part, rien ne dépasse. Tous les films ne peuvent pas en dire autant.
Corinne Renou-Nativel - La Croix
Basé sur un film israélien (...), L’AFFAIRE RACHEL SINGER réussit une narration complexe entre passé et présent complètement maîtrisée. Plus des éléments s’ajoutent au récit et plus l’intrigue devient palpitante sans jamais perdre les spectateurs. (...) Impeccablement mis en scène, le film doit aussi beaucoup à la qualité de ses acteurs.