L’AVIS DE MEDIAFILM

Basée sur une série peu connue de DC Comics, JONAH HEX se révèle une production mal fichue qui ne parvient jamais à fusionner ses deux influences, le western et le fantastique. Le scénario bâclé, verbeux et truffé de références appuyées aux attentats du 11 septembre, consiste en une succession de vignettes frénétiques et sans grande cohésion. Eût-elle été attentive à ses quelques atouts, la réalisation aurait peut-être davantage su miser sur sa direction artistique attrayante. Au lieu de quoi, le nouveau venu Jimmy Hayward, issu du milieu des effets spéciaux, focalise toute son attention sur les scènes d'action en abandonnant le reste au petit bonheur la chance. Ironie suprême, le réalisateur néophyte se montre incapable d'insuffler à celles-ci quelque tension que ce soit, voire de les filmer adéquatement, carences exacerbées par un montage à la hache. Laissés à eux-mêmes, les interprètes ne brillent guère. Josh Brolin offre un jeu monotone face à un John Malkovitch semblant hésiter entre indifférence et cabotinage.

Texte : François Lévesque