Can. 2010. Drame psychologique de Patrick Demers avec Sophie Cadieux, Maxime Denommée, Benoît Gouin. Au chalet de son oncle, qu'il a emprunté pour une fin de semaine afin de se rapprocher de sa conjointe excédée par sa jalousie, un jeune homme est importuné par un mystérieux voisin. Thriller tendu sur fond de poignant drame de la jalousie. Réalisation modeste mais assurée. Décor champêtre filmé de manière expressive. Interprètes très convaincants. (sortie en salle: 25 mars 2011)
Au chalet de son oncle, qu'il a emprunté pour une fin de semaine afin de se rapprocher de sa conjointe excédée par sa jalousie, un jeune homme est importuné par un mystérieux voisin. Thriller tendu sur fond de poignant drame de la jalousie. Réalisation modeste mais assurée. Décor champêtre filmé de manière expressive. Interprètes très convaincants. (sortie en salle: 25 mars 2011)
Patrick Demers signe avec JALOUX un premier long métrage enthousiasmant, fondé sur une démarche créatrice originale et courageuse. En effet, celui qui fut finaliste de l'édition 1992-93 de la Course Destination Monde et coréalisateur du documentaire "Regular or Super - Views on Mies van der Rohe", a écrit le scénario au fil du tournage avec ses trois principaux interprètes, pour ensuite assembler les scènes dans un montage éclaté, apte à stimuler l'intelligence du spectateur. Ainsi, au fil des flash-back, celui-ci sera appelé à questionner ses a priori sur les comportements apparemment capricieux ou illogiques des acteurs de ce poignant drame de la jalousie. Et malgré un budget de misère, Demers offre une réalisation tendue, assurée, tirant le meilleur parti dramatique d'un décor champêtre filmé de manière fort expressive. Enfin, saluons les talents d'improvisateurs des Sophie Cadieux, Maxime Denommée et Benoît Gouin, qui font montre de beaucoup de naturel dans leur jeu, à l'instar de leurs autres partenaires.
Texte : Louis-Paul Rioux
Patricia Robin - Séquences
La beauté de la photographie et l'intelligence du montage soutiennent l'attention sans relâche. Servi par une musique atmosphérique symbiotique, par des retours en arrière efficaces et explicatifs, par des plans serrés sur les personnages (...), par des insertions dignes de natures mortes, le film mène sa barque lentement vers sa solution.
Brendan Kelly - The Gazette
Demers makes good use of flashbacks to add layers of ambiguity to the story and he does a good job of tightening the suspense as things move along. All three main actors are terrific. Denommée nails the permanently grumpy boyfriend, Gouin manages to be charismatic and scary, and Cadieux also makes us believe Marianne is a complex young woman.
Véronique Harvey - Ici Week-End / 24 heures
En laissant toute cette latitude aux trois personnages principaux (joués sans scénario), Patrick Demers a réussi à créer un récit véridique, où le jeu des acteurs est crédible et l'intrigue est entière. Pari réussi pour cet ancien participant de la Course destination monde en 1992-1993 qui (...) a décidé de se lancer sans filet.
Mark Adams - Screen Daily
(...) Patrick Demers does an excellent job in crafting a nicely complex tale and keeping the tension racked up throughout the film, with Thomas and Marie’s life turned upside down as the reality of their situation is gradually revealed. (...) Robitaille’s cinematography superbly highlights the inhospitable forest locations and the editing (...) works perfectly with the cleverly crafted structure.
Manon Dumais - Voir
(...) ce drame psychologique aux dialogues troublants de vérité met en scène Sophie Cadieux et Maxime Denommée en couple fragilisé par la jalousie de monsieur. (...) Si les nombreux flash-back alourdissent par moments le récit, JALOUX se révèle une analyse fascinante du couple qui verse graduellement et habilement dans le thriller. Très prometteur.
Boyd van Hoeij - Variety
The three main thesps (...) are convincingly naturalistic, as is their dialogue. Demers' editing, which judiciously uses cross-cutting, sustains a sense of foreboding throughout, with the general atmosphere often more nerve-wracking than what's actually onscreen. Lensing, with frequent shallow-focus shots, is well framed and makes full use of the forest and lakeside locations.
André Roy - 24 Images
Si l'intrigue est grosso modo bien ficelée, on aurait aimé une démonstration plus fine des conflits dans le jeune couple et moins de pesanteur dans leurs relations avec le voisin. Le tout devient trop sophistiqué pour combler les spéculations que tout spectateur est en droit d'élaborer en regardant un thriller.