Fr. 2010. Film d'essai de Jean-Luc Godard avec Catherine Tanvier, Christian Sinniger, Jean-Marc Stehle. Les passagers d'un paquebot sur la Méditerranée discutent de différents enjeux socio-politiques pendant qu'une équipe de documentaristes visite une station-service française. Collage audiovisuel érudit, personnel, dense et hermétique. Mélange chargé de commentaires et de citations. Mise en scène aux visées floues. Interprétation volontairement distanciée. (sortie en salle: 22 avril 2011)
Les passagers d'un paquebot sur la Méditerranée discutent de différents enjeux socio-politiques pendant qu'une équipe de documentaristes visite une station-service française. Collage audiovisuel érudit, personnel, dense et hermétique. Mélange chargé de commentaires et de citations. Mise en scène aux visées floues. Interprétation volontairement distanciée. (sortie en salle: 22 avril 2011)
Le légendaire cinéaste, polémiste et pamphlétaire Jean-Luc Godard (À BOUT DE SOUFFLE, JE VOUS SALUE MARIE, NOTRE MUSIQUE) signe avec FILM SOCIALISME un nouveau collage audiovisuel érudit et très personnel, dans lequel il pose cette fois un regard critique et teinté de nostalgie sur l'état de l'Europe en ce début de millénaire. Un collage, aussi, qui s'avère dense et hermétique pour quiconque n'est pas au diapason singulier de l'auteur. Le discours hors champ est composé d'un mélange très chargé de commentaires et de citations. L'action, tantôt minimale, tantôt portée par un bref élan narratif, est parfois accompagnée de sous-titres ou entrecoupée d'intertitres - sans toutefois que la présence de ceux-ci ne jette quelque éclairage sur ce qui apparaît à l'écran. Recourant à différents procédés et formats, la mise en scène aux visées floues rassemble tout cela en un amalgame difficilement déchiffrable, mais ayant l'avantage de pouvoir être interprété de multiples façons. Fidèle à sa méthode, le cinéaste tire de ses comédiens un jeu volontairement distancié.
Texte : François Lévesque
Arnaud Schwartz - La Croix
Fidèle à sa méthode, (...) Godard use du montage, mêle extraits de films (...), images d’archives et scènes de fiction, mots incrustés, citations impénétrables et sons superposés, pour refaire écho à ses théories sur (...) le cinéma, l’Europe, (...), la révolution, le temps…
Marie Sauvion - Le Parisien
(C')est à peine un film. Le nouveau Godard (...) tient plutôt du collage, de l'installation vidéo, bref de l'art contemporain, que du cinéma tel qu'on l'entend généralement. (...) Le plus souvent, c'est à devenir fou, sauf qu'on peut aussi choisir de se laisser aller, de se marrer.
François-Guillaume Lorrain - Le Point
On n'a pas compris pourquoi le film s'appelait SOCIALISME. On n'a pas compris grand-chose. On ne doit pas être assez intelligent. On a bien relevé quelques éclairs dans (...) (le) brouillard. On a eu la confirmation que Godard est un as du montage. À part cela...
Manon Dumais - Voir
On aurait voulu se laisser hypnotiser, séduire, envoûter par cette symphonie en trois mouvements sur l'état de l'Europe que propose Jean-Luc Godard. Hélas, le cinéaste a le don d'exaspérer le spectateur (...). (Un) collage expérimental aussi fascinant qu'irritant.
Marc-André Lussier - La Presse
À part quelques plans magnifiques, à travers lesquels le cinéaste nous rappelle qu’il n’a pas perdu l’oeil, l’exercice est plutôt assommant. Et ne pourra intéresser que la poignée d’irréductibles à qui le cinéma que Godard propose depuis vingt ans parle encore.