Can. 2010. Comédie dramatique de Alain DesRochers avec Rémy Girard, Pierre-François Legendre, Marie-Ève Milot. Afin d'éviter la ruine, un comédien de variétés rouvre son théâtre d'été en reformant son ancienne troupe, à laquelle se joint son fils mal aimé. Hommage à la fois amusé et sincère aux artistes de variétés québécois. Scénario classique mais efficace. Bel équilibre entre légèreté et gravité. Réalisation dégagée. Interprétation savoureuse. (sortie en salle: 23 juillet 2010)
Afin d'éviter la ruine, un comédien de variétés rouvre son théâtre d'été en reformant son ancienne troupe, à laquelle se joint son fils mal aimé. Hommage à la fois amusé et sincère aux artistes de variétés québécois. Scénario classique mais efficace. Bel équilibre entre légèreté et gravité. Réalisation dégagée. Interprétation savoureuse. (sortie en salle: 23 juillet 2010)
Dans la veine du sympathique LA BOUTEILLE, Alain DesRochers met en scène de façon dégagée un hommage amusé et sincère aux artistes de variétés québécois. Avec en son coeur un conflit père-fils assez bien articulé, le scénario s'avère classique mais efficacement construit. Hormis deux ou trois gags d'un goût douteux, l'humour de bonne tenue ménage quelques passages désopilants. Il y a du reste un bel équilibre entre légèreté et gravité tout au long du film. Mais surtout, l'interprétation est savoureuse et bien sentie. Dans un rôle similaire à celui qu'il tenait dans la minisérie "Cher Olivier" (déjà un coup de chapeau aux artisans de l'âge d'or du burlesque au Québec), Rémy Girard passe sans coup férir de la loufoquerie à la colère, avec toujours le même aplomb. Gilles Renaud est irrésistible de bonhomie grivoise et Dorothée Berryman n'a jamais été aussi drôle. Mais Yves Jacques leur vole tous la vedette avec sa composition à la fois hilarante et touchante calquée sur Gilda.
Texte : Louis-Paul Rioux
Patricia Robin - Séquences
CABOTINS dépoussière le théâtre de variété pour réhabiliter le genre et reconnaître le talent de ses artistes, longtemps taxés de vulgarité. Alain Desrochers (...) réunit ici une distribution qui, à elle seule, impose le respect. En fait, le film repose sur le savoir-faire des comédiens qui se sont agréablement prêtés à la démonstration de ce type de divertissement.
Brendan Kelly - The Gazette
Director Alain Desrochers and busy screenwriter Ian Lauzon (...) have said they want the film to serve as a celebration of good old-fashioned Quebec vaudeville theatre, and that's exactly what it is. (...) Desrochers (...) shows he's just as at ease with light comedy as adrenalin-fuelled thrills 'n' spills. Desrochers and (...) Lauzon wisely balance the laughs with heartfelt emotional moments. The mood is maintained with a little help from a jaunty swinging score from FM Le Sieur.
Christopher Sykes - Mirror
Mainstream Québécois cinema continues a disconcerting trend by producing yet another nostalgic feature showcasing the homogenous (and, frankly, boring) Quebec of yesteryear in CABOTINS, the new dramatic comedy by Alain Desrochers (best known for (...) MUSÉE EDEN). (...) a not-so-funny comedy that's already been done a few hundred times before. Even before 1985 rolled along.
Manon Dumais - Voir
Au-delà des fous rires que provoque chaque personnage à sa première apparition (...) se devinent la tendresse et le respect que porte le tandem Desrochers-Lauzon aux artistes ayant marqué leur jeunesse. Qui plus est, chaque acteur (...) joue sa partition avec un bonheur contagieux et une sincérité palpable. Revenant à une facture nostalgique et intimiste (...), DesRochers brouille avec habileté les frontières entre les moments réels et les passages sur scène.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
CABOTINS est (...) une tragi-comédie qui se veut un hommage au Théâtre des variétés tout en dépeignant, en traits virologiques, la personnalité détestable d'un vieil acteur déchu (...) (Rémy Girard, parfait comme toujours). Pour appuyer son propos, le scénariste mélange adroitement le burlesque et le vaudeville en incorporant des personnages gratinés qui servent à colorer le tout et en faisant se dérouler l'action dans les années 1980.
Marc-André Lussier - La Presse
L’aspect le plus intéressant du film se trouve (...) du côté scène. Desrochers fait écho à une manière pratiquement révolue de faire du spectacle. (...) L’approche se révèle toutefois un peu trop appuyée dès qu’on entre dans la sphère intime des protagonistes. Le conflit père-fils (...) n’évite pas les clichés et tombe parfois dans la surenchère. Malgré cet écueil sur le flanc dramatique, CABOTINS reste (...) un film éminemment sympathique, porté par d’excellents acteurs.
François Lévesque - Le Devoir
Thème récurrent dans le cinéma québécois (...), le rapport conflictuel avec le père jouit d'un traitement adéquat, mais ne constitue pas l'élément le plus satisfaisant de la proposition. (...) Hommage drôle et tendre au burlesque et à ceux qui le garde vivant, CABOTINS existe quelque part entre LES GRANDS DUCS de (...) Leconte et PETER'S FRIENDS de (...) Branagh. Amateurs d'esclaffements sous le signe de la réunion devraient y trouver leur compte.