Fr. 2010. Drame de Rebecca Zlotowski avec Léa Seydoux, Anaïs Demoustier, Agathe Schlencker. Laissée seule dans l'appartement familial après la mort de sa mère, une adolescente se met à fréquenter un circuit de courses de moto illégales en banlieue de Paris. Portrait à la fois abrasif et sensuel d'une jeune fille déboussolée. Récit allusif, à la logique capricieuse. Quelques passages complaisants. Réalisation concertée. Protagoniste incarnée avec aplomb et sensibilité par L. Seydoux. (sortie en salle: 10 juin 2011)
Laissée seule dans l'appartement familial après la mort de sa mère, une adolescente se met à fréquenter un circuit de courses de moto illégales en banlieue de Paris. Portrait à la fois abrasif et sensuel d'une jeune fille déboussolée. Récit allusif, à la logique capricieuse. Quelques passages complaisants. Réalisation concertée. Protagoniste incarnée avec aplomb et sensibilité par L. Seydoux. (sortie en salle: 10 juin 2011)
Dans ce premier long métrage, Rebecca Zlotowski trace un portrait à la fois abrasif et sensuel - à la limite de la complaisance - d'une adolescente frondeuse, déboussolée après avoir perdu un être cher. Tant la mise en scène assurée, qui alterne la caméra à l'épaule et les images fixes finement composées, que le récit allusif, à la logique capricieuse, épousent l'état d'esprit de la protagoniste, au risque de tenir l'émotion à distance. Sauf bien sûr lors du touchant dénouement, aux dimensions subtilement fantastiques. Et bien que l'action soit campée à la fin des années 1970, époque du déménagement des Halles à Rungis, le film apparaît quasi intemporel, contribuant au climat d'étrangeté général de l'oeuvre. Présente dans tous les plans, Léa Seydoux (LA BELLE PERSONNE) incarne avec aplomb et sensibilité l'héroïne, laissant de fait peu d'occasions à ses partenaires de briller.
Texte : Louis-Paul Rioux
Marc-André Lussier - La Presse
Pratiquement de tous les plans, Léa Seydoux joue avec beaucoup de subtilité le tourment intérieur d’une jeune fille qui, constatant la démission des autres membres de sa famille, tente alors de se trouver de nouveaux points d’ancrage. Rappelons que BELLE ÉPINE (...) a obtenu le Prix Louis-Delluc du meilleur premier film.
Manon Dumais - Voir
Par une mise en scène fluide et sans esbroufe où sont évités les inutiles coupes, mouvements de caméra ostentatoires ou inévitables dialogues en champ/contre-champ, Zlotowski porte un regard intimiste, sans être voyeur, et attentif sur une jeunesse à la recherche de ses repères. (...) tout le mal-être de l'adolescente [est interprété] avec une belle intériorité [par] Léa Seydoux.
Emmanuèle Frois - Le Figaro
BELLE ÉPINE est à la fois le portrait à vif d'une adolescente en rupture et une œuvre bouleversante sur le deuil. (...) Rebecca Zlotowski évite tous les clichés en ne s'appuyant pas sur l'analyse psychologique mais sur les sensations. (...). Son héroïne, son alter ego, c'est Léa Seydoux. Ultrasensible, écorchée, une fleur à l'état sauvage. Léa trouve là son plus beau rôle.
Jacques Mandelbaum - Le Monde
Filmé dans une image dense, contrastée, électrique, BELLE ÉPINE se construit sur des moments, des sensations, des ambiances qui sont autant de miracles de justesse, de force, de sensibilité, sur lesquels plane l'ombre tutélaire de Maurice Pialat. Cette grâce brutale se serait sans doute mieux portée sans le morceau de bravoure fantastique et explicatif qui clôt le film.
Alain Grasset - Le Parisien
Pour son premier long-métrage, (...) Rebecca Zlotowski raconte l'histoire (...) [d'une] ado de 17 ans livrée à elle-même (...). Évitant les clichés sur l'ado, et abordant ce thème avec beaucoup d'intelligence, de justesse et de sensibilité, ce film court (80 min) est dans le genre une vraie réussite. Et la déjà très prometteuse Léa Seydoux absolument formidable.
François-Guillaume Lorrain - Le Point
Un portrait sensible d'une héroïne mutique mais volontaire, petit animal sauvage qui se cogne en silence contre les autres. Léa Seydoux trouve là sans doute son plus beau rôle: une garçonne qui se tient mal, jeune fille blessée, renfermée, mélancolique, qui continue d'avancer sans rien dire de ses douleurs. Un beau premier film, nocturne mais lumineux, prenant, touchant.
Didier Péron - Libération
Film d’initiation, BELLE ÉPINE va et vient entre macération névrotique et accélération du désir pur, le surplace et la ligne de fuite. (...) Très contemporain, le film joue (...) d’un décalage temporel, sensible à des détails (pas de téléphone portable, par exemple), qui affecte les aventures de Prudence d’un léger quotient d’irréalité fantastique.
Aurélien Ferenczi - Télérama
Léa Seydoux est de tous les plans, ou presque, avec la beauté boudeuse et l'intensité qu'on lui connaît (...). Que le film soit centré sur elle n'empêche pas les personnages satellites d'exister, portés par d'excellents jeunes acteurs [dont] Anaïs Demoustier, toujours étonnante de naturel (...). BELLE ÉPINE [est] (...) un bel exercice de mise en scène, révélant (...) une auteur à suivre...