Fr. 2010. Drame psychologique de Alix Delaporte avec Clotilde Hesme, Grégory Gadebois, Évelyne Didi. À sa sortie de prison, une jeune femme qui a essayé sans succès de renouer avec son enfant se lie avec un pêcheur modeste et esseulé qui la recueille chez lui. Récit nébuleux mais attachant. Souci du détail probant. Réalisation effacée. Jeu remarquablement nuancé des deux vedettes. (sortie en salle: 13 avril 2012)
À sa sortie de prison, une jeune femme qui a essayé sans succès de renouer avec son enfant se lie avec un pêcheur modeste et esseulé qui la recueille chez lui. Récit nébuleux mais attachant. Souci du détail probant. Réalisation effacée. Jeu remarquablement nuancé des deux vedettes. (sortie en salle: 13 avril 2012)
Le passé de journaliste d'Alix Delaporte, qui signe ici son premier film, refait surface dans la nature presque documentaire de son récit d'une rencontre inattendue campée dans le décor maritime normand. La cinéaste s'attarde aux rouages de la prise en charge des poissons, de leur sortie du bateau jusqu'à leur vente au marché, avec la même précision que celle qu'elle met en oeuvre pour décrire l'évolution de la relation fragile qui s'installe entre les deux protagonistes. Ce faisant, elle ne peut éviter quelques trous béants dans le filet narratif, ni quelques maladresses dans le déroulement de l'intrigue et sur le plan technique (faux raccords, son ambiant trop à l'avant-plan, etc.). Elle sait cependant s'effacer derrière une caméra mobile qui, à l'instar de celle des frères Dardenne (LE GAMIN AU VÉLO), détecte la moindre nuance dans le jeu des deux vedettes. Clotilde Hesme fait jaillir une cascade d'émotions refoulées dans le rôle d'Angèle, une femme meurtrie qui embellit à vue d'oeil au contact de Tony, solidement campé par Grégory Gadebois.
Texte : André Caron
Manon Dumais - Voir
Certes, l’ensemble possède un certain charme austère, gracieuseté de la grisaille normande automnale. Toutefois, dans ce cadre pittoresque évoluent des personnages dont les motivations nous échappent tant ceux-ci demeurent opaques.
Geneviève Praplan - Ciné-Feuilles
La vie des marins-pêcheurs se glisse entre Angèle et Tony sans les séparer et l’on découvre un monde peu filmé aujourd’hui, qu’Alix Delaporte traite avec réalisme. (...) ANGÈLE ET TONY est une histoire simple et attachante, un premier film prometteur.
Jean-Pierre Lacomme - Le Journal du dimanche
(...) que de désir et de non-dit entre eux. Ça se rudoie du langage avant de mieux se frôler du regard. Il fallait une belle et vraie sensibilité pour faire passer toutes ces émotions qui n'osent s'avouer. Pour son premier film, Alix Delaporte signe une réussite.
Gilles Renault - Libération
Ancienne journaliste (...), Alix Delaporte sait à l’évidence observer ses congénères, et ANGÈLE ET TONY ne démérite pas en chronique sociale et sentimentale lucide, qui n’a recours à aucune pirouette pour commuer le désenchantement ambiant en optimisme ténu.
Jean-Luc Douin - Le Monde
Cette histoire de reconstructions affectives est racontée avec tact, sans effets ni sentimentalisme. L'inexpérience de la cinéaste, les maladresses d'un premier film sont parfois des atouts, des symptômes d'authenticité. Alix Delaporte (...) est servie par deux comédiens qui ont su rendre naturels des rôles de composition.