Esp. 2010. Comédie dramatique de Fernando León de Aranoa avec Magaly Solier, Celso Bugallo, Fanny de Castro. À Madrid, une immigrante payée pour garder un vieil homme alité est amenée à prendre une décision lourde de conséquences. Comédie noire baignant dans un climat de malaise et de mystère. Récit manquant de rythme. Observations sociales pertinentes. Des invraisemblances. Réalisation apprêtée. Interprétation de premier ordre. (sortie en salle: 1 juin 2012)
À Madrid, une immigrante payée pour garder un vieil homme alité est amenée à prendre une décision lourde de conséquences. Comédie noire baignant dans un climat de malaise et de mystère. Récit manquant de rythme. Observations sociales pertinentes. Des invraisemblances. Réalisation apprêtée. Interprétation de premier ordre. (sortie en salle: 1 juin 2012)
Réputé pour ses films à saveur sociale (PRINCESAS, MONDAYS IN THE SUN, inédits au Québec), Fernando Leon de Aranoa s'aventure ici sur le terrain de l'immigration par le biais de la comédie noire. Privilégiant un traitement réaliste, le réalisateur cherche à forger un climat de malaise et de mystère. Il y parvient cependant au prix de certaines répétitions qui étirent indûment un récit comportant son lot d'invraisemblances et qu'il faut, afin de mieux l'apprécier, examiner sous l'angle de la métaphore des fleurs coupées (la vie/la mort). L'auteur esquisse un beau portrait de ses deux protagonistes, jouant de leur différence de classe, mais les détours de l'intrigue l'empêchent de l'approfondir. La réalisation, apprêtée et de facture classique, dépasse à peine l'illustration, mais le jeu contrasté et de haut niveau des deux vedettes ainsi qu'un dénouement inattendu sauvent la mise.
Texte : Jean Beaulieu
Nicolas Schaller - Télé Ciné Obs
Entre le drame social façon Ken Loach et le mélo amoral à la Almodóvar, AMADOR s’incarne dans le beau portrait saupoudré d’ironie qu’il dresse de son héroïne (...). Trop long et dilué, le film surprend par son dénouement en sourdine.
Corinne Renou-Nativel - La Croix
Ce film aborde un tabou de notre société (ne pas donner immédiatement une sépulture à une dépouille) et porte en lui une réelle tension. Pourtant, il emprunte, comme sa mise en scène, des chemins inattendus et délivre un message léger et humaniste.
Jonathan Holland - Variety
Successfully balancing tragedy and farce, the script is well crafted at the level of its ideas, working through multiple criticisms of society while raising questions about the deep impact of politics on individuals at the bottom of the social pile.
Dominique Widemann - L'Humanité
L’humour macabre cueille à froid, qui autorise symboles et métaphores à se déployer sans crouler sous la charge de leurs évidences. L’inattendu surgit aussi bien des évolutions de Marcela (...) que des fragments de photos, mots d’adieux, lettres d’amour déchirée.
Thomas Sotinel - Le Monde
Fernando Leon de Aranoa n'est pas fait pour la comédie, et les intrusions de personnages dessinés à gros traits (...) ne font que ralentir un film qui titube déjà sous le poids de chaque séquence, étirée jusqu'à risquer l'exaspération du spectateur.