Esp. 2010. Drame de Eugenio Mira avec Barbara Goenaga, Eduardo Noriega, Félix Gomez. Au début du XXe siècle, une jeune femme, incapable de reconnaître les siens et son environnement, possède un secret industriel convoité par de puissants marchands d'armes. Scénario inutilement complexe, mélangeant espionnage, romance et fantastique. Nombreux clichés. Mise en scène inventive et ambitieuse. Interprétation satisfaisante.
Au début du XXe siècle, une jeune femme, incapable de reconnaître les siens et son environnement, possède un secret industriel convoité par de puissants marchands d'armes. Scénario inutilement complexe, mélangeant espionnage, romance et fantastique. Nombreux clichés. Mise en scène inventive et ambitieuse. Interprétation satisfaisante.
Par : Yvan Godbout, L'Ange Gardien
Une autre jolie production qui nous vient d'espagne, après Le Labyrinthe de Pan, L'Orphelinat et Les yeux de Julia. Mais tout comme ce dernier, Agnosia, malgré les apparences, n'est pas du tout un drame d'horreur ou fantastique. Il lorgne beaucoup plus vers le thriller Hitchcokien. Complots et manigances se tissent autour du personnage de Joanna, une jeune femme qui souffre d'agnosie, une étrange maladie neuropsychologique qui altère sa perception et sa reconnaissance des choses ou des personnes. Magré de nombreuses qualités, comme une superbe photographie et jeu de lumière, une très belle diretion artisique et de magnifiques décors (parfois trop sous-exploités), il reste que le film souffre d'une mise en scène lourde et parfois chargé. Le jeu des acteurs est froid et distancé, sûrement à la requête du réalisateur, mais n'aide pas à se laisser emporter par l'émotion. Le scénario, à partir d'un postulat original (l'héroïne souffrant d'agnosie), cherche trop à nous surprendre alors qu'on voit les choses venir de loin. La musique, envahissante et pompeuse, tombe aussi rapidement sur les nerfs, venant empeser chacune des images. Quleuqes idées intéressantes apparaissent bien ici et là (la retraite du vieux docteur entourré de jeunes garçons apporte le malaise en quelques images, la finale sur le parvi de l'église mise en scène à la De Palma)mais elles disparaissent rapidement derrière un scénario qui piétine. Reste que le tout est visuellement attrayant et qu'on a envi de découvrir tout les mystères qui s'y cachent, même si on les devine assez rapidment.
J'attribue à ce film la Cote