Can. 2010. Drame psychologique de Robin Aubert avec Patrick Hivon, Michel Barrette, Jean Lapointe. Un jeune homme tourmenté prend la route avec son grand-père dans l'espoir de retrouver son père qui s'est enfui avec la dépouille de sa seconde épouse. Road-movie original à cheval entre naturalisme et onirisme. Ambiance régionale puissamment évoquée. Quelques invraisemblances et effets-chocs inutiles. Réalisation inspirée. Formidable trio d'acteurs. (sortie en salle: 24 septembre 2010)
Un jeune homme tourmenté prend la route avec son grand-père dans l'espoir de retrouver son père qui s'est enfui avec la dépouille de sa seconde épouse. Road-movie original à cheval entre naturalisme et onirisme. Ambiance régionale puissamment évoquée. Quelques invraisemblances et effets-chocs inutiles. Réalisation inspirée. Formidable trio d'acteurs. (sortie en salle: 24 septembre 2010)
Dans le prolongement d'une démarche fondée sur la quête d'identité initiée avec SAINT-MARTYR-DES-DAMNÉS et À QUELLE HEURE LE TRAIN POUR NULLE PART?, Robin Aubert semble avoir trouvé la sienne avec ce film partiellement autobiographique, à cheval entre naturalisme et onirisme, qui emprunte au road-movie, à la chronique et au conte. Puissamment évoquées, l'ambiance régionale et la parlure québécoise (avec un beau clin d'oeil à Michel Tremblay) ancrent l'intrigue dans une réalité immédiatement reconnaissable. Ce qui permet d'oublier que l'auteur, dont le désir de provoquer en irritera certains, tire un peu sur le fil de la vraisemblance. S'il semble initialement avoir de la difficulté à conclure, Aubert se rattrape par une très jolie finale, à la fois épurée et richement symbolique. Sa réalisation s'avère en outre très inspirée. Enfin, un formidable trio d'acteurs mord à belles dents dans de fort beaux rôles.
Texte : François Lévesque
Par : Yvan Godbout, L'Ange Gardien
Un joyau brut. Une oeuvre sincère et bouleversante. Patrick Hivon et Jean lapointe sont magnifiques. Michel Barette juste et touchant. Robin Aubert a signé un scénario casse-gueule qui m'a profondément touché et sa mise en scène, tout à la fois poétique et dure, m'a subjuguée. Un échec commercial injuste, qu'il vous faut découvrir à tout prix.
J'attribue à ce film la Cote
Catherine Schlager - Séquences
Aubert a fait un remarquable travail pour dénicher les motels les plus crades et les tavernes les plus authentiques. (...) Si Aubert excelle à montrer la réalité avec justesse, il réussit également à donner à son film une dimension réellement poétique. (...) Enfin, il est impossible de parler d'À L'ORIGINE D'UN CRI sans encenser la remarquable direction d'acteurs. Jean Lapointe (...), Michel Barrette (...) et Patrick Hivon (...) sont au sommet de leur art.
André Roy - 24 Images
Ce road movie se révèle avant tout un voyage dans l'enfer des haines et des insatisfactions; s'en échapperont, heureusement, quelques éclairs de tendresse et de compassion. (...) On est (...) continuellement plongé dans une fiction mortifère, qui tient de la confession, ici délivrée dans une mise en scène nerveuse et crispée et par des acteurs (...) à la présence forte, sachant rendre palpable la vérité souffrante de leur personnage.
Valérie Lesage - Le Soleil
À L'ORIGINE D'UN CRI a une esthétique qui lui est propre, mais sans être esthétisant. Le réalisateur filme l'espace - forêts, routes, mines, mer et motels - avec une certaine affection. (...) De la campagne et de ses personnages colorés, Robin Aubert fait une peinture réaliste plutôt qu'une caricature (...). Le soin apporté aux coiffures, aux costumes, à tous les détails donne une image juste. Et cela contribue fortement à asseoir la crédibilité des personnages centraux.
Malcolm Fraser - Mirror
Local actor and director Robin Aubert (...) packs a punch with his latest, dysfunctional-family drama À L'ORIGINE D'UN CRI. (...) With great performances and atmosphere, the film could have been improved by tidying up the script of a few implausible situations and the odd half-baked concept, but Aubert defends its imperfections as part of his intent.
Natalia Wysocka - Ici Week-End / 24 heures
Le spectateur ne peut qu'admirer le guts qu'a eu le cinéaste-scénariste d'aborder de front une multitude de sujets trop souvent tabous, en faisant toutefois preuve d'une honnêteté et d'une telle vision artistique. Impossible de ne pas être soufflé par l'attention portée au moindre détail, à ces décors judicieusement choisis et à la direction photo de Steve Asselin. (...) Le casting des acteurs s'avère également impeccable.
Odile Tremblay - Le Devoir
La langue des personnages est volontairement pauvre, celle des figures de l'enfance du cinéaste. Et avec des mots rares, en quête de leur sens, À L'ORIGINE D'UN CRI deviendra aussi la quête d'un discours personnel et d'une poétique inscrite dans la rédemption du jeune homme en colère. (...) Robin Aubert ne cherche pas à plaire et en irritera certains. (...) mais (son film) cogne et témoigne d'une vraie démarche d'authenticité.
Cédric Bélanger - Le Journal de Montréal
(...) la réussite d'À L'ORIGINE D'UN CRI repose (...) surtout sur les épaules d'un remarquable trio d'acteurs. À commencer par Patrick Hivon, qui habite complètement son personnage, lui insufflant une rage qu'on dirait venir de ses propres tripes. (...) La distribution compte aussi sur les excellentes performances de Jean Lapointe et de Louise Latraverse, qui campe la mère d'Hugo.
Marc-André Lussier - La Presse
À L'ORIGINE D'UN CRI n’est pas toujours lisse, pas toujours propre. Mais il s’agit là d’un film diablement vivant. Et d’une puissance d’évocation peu commune. Aubert propose aussi du même souffle un portrait du Québec d’une grande authenticité. Si certains traits caractéristiques de la «région» sont ici mis en relief, jamais la peinture qu’en fait l’auteur cinéaste ne tombe dans la caricature ou le folklore.
Kevin Laforest - Voir
Défendu par un solide trio d'acteurs, Patrick Hivon, Michel Barrette et Jean Lapointe, bouleversants, À L'ORIGINE D'UN CRI traite de la violence, tant physique que verbale, chez les hommes sans jamais mettre de gants blancs. Au-delà de toute cette violence, se dégage pourtant de ce sombre univers flirtant habilement avec le réalisme magique une sourde tendresse pour ces hommes à la dérive.
Par : David Boisvert, Montreal
Totalement d'accord avec le fait d'attribuer la cote (3) à ce très grand film... La réalisation, le scénario et le jeu des acteurs en grandiose... Échec commercial et critique injuste en effet
J'attribue à ce film la Cote