Fr. 2010. Comédie dramatique de Xabi Molia avec Julie Gayet, Denis Podalydès, Mathieu Busson. Le parcours semé d'embûches d'une jeune femme dépressive qui tente de renouer avec son fils tout en se refaisant une santé mentale et financière. Portrait de femme finement observé. Gravité de ton atténuée par quelques moments comiques. Intrigue parfois piétinante. Réalisation assurée. J. Gayet à fleur de peau. (sortie en salle: 12 novembre 2010)
Le parcours semé d'embûches d'une jeune femme dépressive qui tente de renouer avec son fils tout en se refaisant une santé mentale et financière. Portrait de femme finement observé. Gravité de ton atténuée par quelques moments comiques. Intrigue parfois piétinante. Réalisation assurée. J. Gayet à fleur de peau. (sortie en salle: 12 novembre 2010)
Finement observé mais peu enclin à éclairer le spectateur sur le passé de l'héroïne, voire sur ses motivations du moment, ce premier long métrage du Français Xabi Molia, au-delà du beau portrait de femme, génère plus de questions qu'il n'apporte de réponses. Volontaire ou non, ce parti pris pour le mystère et le non dit crée une certaine distance entre le spectateur et la protagoniste. Cela étant, Molia atteint un bel équilibre narratif en atténuant la gravité de son propos au moyen de touches d'humour bien intégrées au récit. En dépit d'un scénario qui piétine par moment, sa réalisation s'avère assurée et attentive. Défendant un personnage tour à tour vulnérable et agaçant, Julie Gayet offre un jeu à fleur de peau des plus crédibles.
Texte : François Lévesque
Bruno Icher - Libération
Cette précarité qui fait le cœur de son film, Molia a su l’utiliser pour brouiller les pistes, s’approchant souvent à la frontière de tous les clichés misérabilistes ou compassionnels du genre pour mieux les esquiver. (...) De même, le film s’amuse à alterner les registres, passant sans prévenir de la tragédie au comique grinçant (...). Ce jeu de cache-cache (...) n’est pas exempt de maladresses, ce qui fait aussi une partie du charme du film.
Guillemette Odicino - Télérama
On est séduit par le ton du premier long métrage de Xabi Molia jusque-là écrivain. Plus doux qu'amer, ce constat cruel sur la précarité a la légèreté d'un conte. Même dans ses aspects sombres, le film est une ode aux boiteux de la vie, pas si désireux de marcher droit, pas si pressés d'être recadrés.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
Sur (une) trame somme toute banale, Xabi Molia (...) construit un film inspiré, à fleur de peau et jamais m'as-tu vu. Julie Gayet, fragile et forte, coproductrice, et Denis Podalydès, excellent dans l'humilité, s'accordent à faire sonner juste cette sensibilité très française. (...) Huit fois bravo.
François-Guillaume Lorrain - Le Point
Le sujet est dur, mais Gayet apporte sa vitalité, sa tendresse, sa dignité: oui, on peut s'en sortir grandi, même si, selon les critères de la société, on a loupé sa vie. Tout le propos de Xabi Molia (...), qui signe là (une) excellente surprise (...), est dans le choix de cette actrice qui brouille les cartes. Sur du grave, elle vous fait du léger et vice-versa.
Emmanuèle Frois - Le Figaro
Réussir une comédie tendre et originale qui colle à notre époque en abordant des sujets aussi sensibles et graves que la précarité ou la recherche d'un emploi, c'est le pari réussi d'un Bayonnais de 31 ans, Xabi Molia. (...) Julie Gayet est sublime de justesse.