Can. 2010. Drame psychologique de François Delisle avec Evelyne Rompré, Étienne Laforge, Marc Béland. Pour échapper à son mari violent, une femme s'enfuit pour aller refaire sa vie sous une nouvelle identité avec son fils adolescent. Beau portrait d'une femme en quête de liberté. Scénario plutôt mince et non dénué de maladresses. Touches poétiques et utilisation expressive de la nature salvatrice dans la réalisation. E. Rompré émouvante et crédible. (sortie en salle: 25 octobre 2010)
Pour échapper à son mari violent, une femme s'enfuit pour aller refaire sa vie sous une nouvelle identité avec son fils adolescent. Beau portrait d'une femme en quête de liberté. Scénario plutôt mince et non dénué de maladresses. Touches poétiques et utilisation expressive de la nature salvatrice dans la réalisation. E. Rompré émouvante et crédible. (sortie en salle: 25 octobre 2010)
Après RUTH, LE BONHEUR C'EST UNE CHANSON TRISTE et TOI, François Delisle nous revient avec un nouveau portrait de femme, cette fois sous l'angle de la violence conjugale et de la quête de liberté. Résultat: un récit empreint d'espoir, filmé sur un mode impressionniste dans une nature salvatrice. Des extraits du roman "Falaises" d'Olivier Adam, lus en voix off par la protagoniste, viennent ajouter au film une note poétique touchante, à l'instar de la trame musicale aérienne, composée par Delisle sous le pseudonyme The States Project. Cela dit, le scénario s'avère assez mince, quelques dialogues manquent de subtilité et une ou deux scènes sonnent un peu faux. Évelyne Rompré (HISTOIRE DE FAMILLE) est très crédible et émouvante en jeune mère au foyer soumise qui s'engage avec dignité sur la voie d'une salutaire renaissance. Dans le rôle du fils, Étienne Laforge livre une prestation prometteuse quoique pas toujours affirmée. En revanche, Marc Béland est d'une terrifiante efficacité en mari violent et manipulateur.
Texte : Louis-Paul Rioux
Normand Provencher - Le Soleil
Ne cherchant pas à s'abreuver au réalisme à tout prix, François Delisle propose (...) une approche aux accents métaphoriques sur le dur combat d'une femme pour retrouver un semblant de dignité. Si le scénario accuse quelques ratés et digressions (...), on assiste avec émotion au parcours de cette femme plus forte qu'elle ne le croit, capable de serrer le poing lorsque mise au plancher.
Marc-André Lussier - La Presse
Sans jamais trop appuyer ni recourir à des effets dramatiques, l’auteur cinéaste mise sur une approche très sobre, magnifiée par les très belles images de Mathieu Laverdière. (...) Les élans poétiques paraissent cependant superflus dans ce contexte. Soulignons la magnifique composition d’Évelyne Rompré dans le rôle de Catherine, et la présence très naturelle d’Étienne Laforge dans celui de son fils. DEUX FOIS UNE FEMME est un beau film.
Michael-Oliver Harding - Ici Week-End / 24 heures
Delisle explore avec finesse et subtilité le désarroi d'une femme confrontée à elle-même, qui doit choisir entre une mort certaine et une vie nouvelle des plus incertaines. Oui, nous aurions pu faire sans la narration parfois un brin pseudo-poétique de Catherine en voix off, mais le parcours du personnage ainsi que la relation qu'elle recompose peu à peu avec son fils (...) ébranlent et fascinent.
Brendan Kelly - The Gazette
Delisle and cinematographer Mathieu Laverdiere make good use of the remote country landscape to underscore the loneliness felt by both Catherine and Leo, and that melancholic mood is heightened by the atmospheric score from Delisle's own group (...) But there's something static about the film. Rompre is able to express so much with little in the way of dialogue, but she's the only person here with any depth whatsoever.
Gérard Grugeau - 24 Images
Comme dans TOI, l'utilisation du format scope renforce l'isolement des personnages dans le cadre et le découpage cerne au plus près leur angoisse (...). Si le film reste à mi-chemin d'un réel travail d'alchimie faute entre autres de dialogues porteurs qui nous feraient toucher aux émotions les plus essentielles, DEUX FOIS UNE FEMME n'en affiche pas moins par l'image une clarté de trait à la plasticité envoûtante.
Kevin Laforest - Voir
2 FOIS UNE FEMME n'est (...) pas (...) un film sur la violence conjugale, mais plutôt une oeuvre lyrique, atmosphérique et contemplative à propos d'une femme qui tente de se bâtir une nouvelle vie (...). Magnifiquement mis en images (...), le film fait de l'environnement dans lequel se déroule le récit un personnage à part entière. Reste que c'est le jeu de Rompré, duquel émanent une grande tristesse mais aussi un fragile espoir, qui nous touche le plus.
Marie-Hélène Mello - Ciné-Bulles
Aucun détail superflu sur les personnages ou sur les lieux ne viendra distraire le spectateur de l'essentiel: Delisle, qui maîtrise l'art de l'ellipse, ne cherche pas à exposer une thèse sur les femmes battues, ni à justifier les actes de quiconque, pas plus qu'à préciser par des dialogues ce que vivent au moment présent Catherine/Sophie et Léo.
Carlo Mandolini - Séquences
Modeste mais efficace, la mise en scène sert assez bien le propos. On s'interrogera par contre sur la pertinence de la voix de narration qui ne contribue pas vraiment à préciser le sens (...). Le réalisateur filme par contre très bien les espaces (...). Signalons enfin que l'interprétation est généralement très solide. Marc Béland, en mari violent, offre une performance assez exceptionnelle.