Can. 2010. Drame social de Daniel Grou-Podz avec Claude Legault, Robert Naylor, Martin Dubreuil. Envoyé dans un centre fermé, un délinquant de dix ans et demi, qui s'exprime uniquement par la violence, donne du fil à retordre à son nouvel éducateur. Récit rigoureux, bien observé. Spectacle éprouvant mais nécessaire. Réalisation maîtrisée, au parti pris quasi documentaire. R. Naylor impressionnant d'énergie et de naturel face à un C. Legault tout en retenue. (sortie en salle: 29 octobre 2010)
Envoyé dans un centre fermé, un délinquant de dix ans et demi, qui s'exprime uniquement par la violence, donne du fil à retordre à son nouvel éducateur. Récit rigoureux, bien observé. Spectacle éprouvant mais nécessaire. Réalisation maîtrisée, au parti pris quasi documentaire. R. Naylor impressionnant d'énergie et de naturel face à un C. Legault tout en retenue. (sortie en salle: 29 octobre 2010)
Podz (LES 7 JOURS DU TALION, MINUIT LE SOIR, C.A.) démontre une fois de plus sa maîtrise de la mise en scène dans ce drame social hyperréaliste, éprouvant à regarder mais nécessaire pour comprendre la détresse des enfants mal aimés et mal outillés pour affronter la vie. Tournant le dos aux facéties des 3 P'TITS COCHONS et de FILIÈRE 13 de Patrick Huard, qu'il avait coscénarisé avec Pierre Lamothe, Claude Lalonde a puisé dans son passé d'éducateur la matière d'un récit rigoureux et fort bien observé. À ce titre, un commentaire anti-médication ne passera pas inaperçu. Du reste, 10 1/2 prend souvent des airs de documentaire filmé sur le vif, impression renforcée par l'absence totale de musique, comme c'était le cas dans LES 7 JOURS DU TALION d'ailleurs. Et fidèle à son habitude, Podz manie sa caméra de façon fort expressive, en créant une grande tension à l'intérieur du plan. Le jeune Robert Naylor impressionne par son jeu énergique et naturel face à un Claude Legault tout en retenue. Pour leur part, Martin Dubreuil et Félixe Ross déchirent le coeur en parents inaptes.
Texte : Louis-Paul Rioux
Luc Chaput - Séquences
Le réalisateur dirige admirablement les comédiens enfants et adultes, qu'il a su choisir avec soin. (...) Regard dur mais juste sur la situation de personnes que certains voudraient cataloguer comme irrécupérables, ce film de Daniel Grou renouvelle presque le genre. L'étude sociopsychologique dans le milieu de l'éducation a pourtant tant d'exemples, aussi bien dans le documentaire que la fiction.
Normand Provencher - Le Soleil
Comme dans LES SEPT JOURS DU TALION, aucune musique dans cette nouvelle offrande de Podz. Le réalisateur laisse parler les situations, souvent dures, sans chercher à appuyer à gros traits les émotions des protagonistes, tous plus convaincants les uns que les autres. Le jeune Robert Naylor offre une performance exceptionnelle, digne des plus grands rôles d'enfants de l'histoire du cinéma québécois (...). Un film puissant, qui force la réflexion.
Odile Tremblay - Le Devoir
10 1/2, deuxième long métrage de Podz après (...) LES 7 JOURS DU TALION, ne fait pas (...) dans la dentelle. Plongeant dans l'enfance abîmée, le film possède l'immense mérite de ne pas juger ses personnages (...). Tout repose sur les épaules du jeune Robert Naylor, étonnant de justesse et de puissance (...). Le fin et fragile scénario (...) se concentre (...) sur le lien ténu entre l'enfant sauvage et son éducateur, et la caméra se fait discrète, à l'écoute.
Roxane Hudon - Mirror
Scriptwriter Claude Lalonde (...) based the film on his own personal experiences as an educator dealing with delinquent teens. Most of the dialogue between the boys involves every swear word in our colourful Quebec dictionary. But mixed in with the conversations between Legault and the other educators, it forges a powerful story about the kids that everyone has given up on and the only ones that are willing to care for them.
Marc-André Lussier - La Presse
Cette plongée en apnée dans le monde de l’enfance brisée est dure à prendre, tant elle confronte directement le spectateur à ses propres fêlures. La force de 10 1/2 réside justement dans cette façon très directe qu’a utilisée le cinéaste pour raconter l’histoire d’un gamin abandonné de tous à cause d’un comportement très violent. (...) La réalisation très dynamique, pourtant discrète, mérite aussi d’être soulignée.
Maxime Demers - Rue Frontenac
Le film évite de porter un jugement sur les personnages ou d’imposer une opinion ou un message social, laissant plutôt le spectateur tirer ses propres réflexions sur cette dure et triste réalité dont on ne parle pas assez souvent. Par souci d’authenticité, Podz a opté pour une mise en scène crue et directe, sans artifices ni effets de style ni même de musique (...). 10½ est un film coup de poing qui frappe fort, et dont on ne se remet pas facilement.
Claude André - Ici Week-End / 24 heures
Avec une caméra proche d'un certain cinéma-vérité seventies et des plans jamais esthétiques, le réalisateur braque sa caméra au service de l'émotion brute. (...) Écrit par Claude Lalonde (...) qui a déjà travaillé avec des jeunes aux prises avec ce genre de problèmes. ce film sans musique mais non sans quelques longueurs nous balance un direcxt salvateur qui nous donne envie de serrer très fort nos enfgants contre nous.
Brendan Kelly - The Gazette
The two lead performances take the film to another level. Claude Legault - who was brilliant in LES SEPT JOURS DU TALION (...) - is so good as Gilles, one of the educators at the youth centre where Tommy is placed. But we knew Legault was a fine actor. The revelation is Robert Naylor, a 14-year-old newcomer from the West Island. He plays a messed-up boy who seems hell-bent on destroying his young life.
Cédric Bélanger - Le Journal de Montréal
Comme pour LES SEPT JOURS DU TALION, le réalisateur n’utilise aucune trame sonore et offre des images monochromes, évoquant la grisaille de novembre. Les acteurs sont tous très justes, mais il est difficile de ne pas s’enthousiasmer de façon plus particulière devant le jeu convaincant de Robert Naylor. (...) En raison de la justesse de son traitement et d’une mise en scène percutante, 10 1/2 est un film à voir absolument.
Manon Dumais - Voir
Raconté à la manière d'un documentaire avec une caméra discrète et attentive aux réactions des jeunes et des éducateurs, 10 1/2 fait mal tant sont palpables la détresse du jeune garçon et celle de ses parents (...). Bénéficiant (...) de la sobre photo de Bernard Couture et d'une mise en scène favorisant de longues scènes peu découpées, ce deuxième film (de Podz) (...) s'avère une lente mais percutante illustration d'un fait de société douloureux.
Luc Laporte-Rainville - Ciné-Bulles
Âpre, étouffant (...) 10 1/2 n'est pas un film facile. Mais il est d'autant plus essentiel que son sujet, la délinquance juvénile, interpelle le spectateur dans sa façon de dépeindre une jeunesse brisée. (...) le réalisateur est bien servi par le scénario de Claude Lalonde dont la structure épouse un crescendo dramatique très puissant. (...) L'âpreté sidérante qui se dégage de l'ensemble doit aussi beaucoup à la photographie de Bernard Couture.