É.-U. 2009. Science-fiction de Gavin Hood avec Hugh Jackman, Liev Schreiber, Danny Huston. Un mutant lycanthrope aux griffes rétractables forme le projet de venger la mort de sa fiancée aux mains de son frère. Variation efficace sur le remords et la vertu. Scénario procédural convoquant plusieurs peurs et mythes contemporains. Réalisation au luxe mesuré. H. Jackman et L. Schreiber habités dans des rôles très physiques. (sortie en salle: 1 mai 2009)
Un mutant lycanthrope aux griffes rétractables forme le projet de venger la mort de sa fiancée aux mains de son frère. Variation efficace sur le remords et la vertu. Scénario procédural convoquant plusieurs peurs et mythes contemporains. Réalisation au luxe mesuré. H. Jackman et L. Schreiber habités dans des rôles très physiques. (sortie en salle: 1 mai 2009)
Le choix de confier à Gavin Hood (RENDITION) la réalisation de X-MEN ORIGINS: WOLVERINE pouvait a priori sembler singulier, voire risqué. Or, le Sud-Africain révélé par le bouleversant TSOTSI s'est acquitté avec énergie de cette lourde commande, où son sens du luxe mesuré fait plutôt bon effet. À l'inverse, le scénario, efficace mais archi procédural, sur les thèmes du remords et de la vertu, manque d'invention et de profondeur. Cela dit, il sert surtout de prétexte à convoquer et revisiter plusieurs peurs et mythes contemporains, l'éventail allant de Superman à Frankenstein, avec escales dans une Nouvelle-Orléans post Katrina, et dans un Three Mile Island apparemment inchangé depuis l'incident nucléaire raconté dans THE CHINA SYNDROME. Au coeur de l'intrigue, tels Caïn et Abel dans la Genèse, Hugh Jackman et Liev Schreiber forment un duo fraternel intense et musclé. Mais il arrive que le formidable Danny Huston leur vole la vedette.
Texte : Martin Bilodeau
Christophe Bergeron - Voir
X-MEN ORIGINS: WOLVERINE, c'est le degré zéro du suspense. On sait le bonhomme indestructible (...). C’est donc avec un ennui certain qu’on le voit triompher de ses nombreux ennemis. (...) Jackman a à sa disposition un registre minimaliste de trois émotions: fâché, gros fâché et très gros fâché.
Marc-André Lussier - La Presse
Totalement dénué d’humour ou presque, WOLVERINE tient essentiellement à la présence charismatique de Hugh Jackman. (...) Alignant machinalement les scènes de poursuites et d’explosions, (...) le réalisateur Hood offre ici un film qui fait écho à ses compétences, mais qui est étonnamment impersonnel.
Kirk Honeycutt - The Hollywood Reporter
A new director, Gavin Hood, and new writers, David Benioff and Skip Woods, put in overtime to develop plot twists and double crosses but ultimately fall back on a surfeit of action and visual effects to mask a lack of imagination.
Thierry Jobin - Le Temps
Au lieu de se diluer (...), ce nouveau film ressert l’attention autour du personnage incarné par Hugh Jackman (...). Même s’il ne faut pas s’attendre pour autant à un traité de psychologie (...), ce parti pris des origines possède davantage de relief et d’humanité que la trilogie pyrotechnique dont il s’inspire.
Thomas Sotinel - Le Monde
Rebondissant de poursuites en bagarres, d'explosions en accidents industriels, WOLVERINE ne sollicite pas outre mesure les neurones. Et pourtant, on en sort moins abrutis que d'autres films du même genre, plus prétentieux, plus explicites dans leur dénonciation des pouvoirs manipulateurs. Ici, le message est glissé discrètement.